Associée à un document nommé « Certificat qualité de l’air », la vignette Crit’Air est présente sur le pare-brise des voitures, pour indiquer à quel point elles polluent. Si le sigle rond et numéroté de 1 à 6 reste connu par la majorité des Français, peu maîtrisent réellement son champ d’application, ainsi que les sanctions auxquelles ils s’exposent s’ils ne l’ont pas dans une zone où elle est obligatoire. Voici les questions les plus fréquentes sur le sujet, avec leurs réponses !
Une vignette obligatoire dans toutes les ZCR, zones à circulation restreinte
Le 26 novembre 2018, un projet de loi d’orientation des mobilités a été présenté au Conseil des ministres : à l’intérieur, il est question de généraliser la vignette Crit’Air à toutes les zones polluées. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Où doit-on absolument circuler avec ? Que risque-t-on en cas de manquement à cette obligation ?
La vignette Crit’Air, pour quoi faire ?
Le but initial de cette vignette est de réguler la circulation dans les zones sensibles, là où l’on sait que la pollution atmosphérique atteint souvent des pics (Paris). Elle est également usitée dans l’agglomération grenobloise, considérée comme une zone environnementale. En cas de pollution exceptionnellement importante, la notation remplace le système de la circulation alternée en fonction du numéro (pair ou impair) de la plaque d’immatriculation.
Où faire sa demande de vignette Crit’Air ?
Si son prix baisse de quelques dizaines de centimes au 1er mars 2019, la vignette Crit’Air s’obtient toujours de la même façon, en se rendant sur le site Internet dédié : certificat-air.gouv.fr. La procédure est simple et rapide : vous créez un compte, vous remplissez les champs pour identifier votre véhicule (vous aurez besoin de votre carte grise). Vous payerez 3,11 € par carte, et vous recevrez la vignette correspondant à votre véhicule par La Poste. Il faudra la poser sur la partie inférieure droite du pare-brise.
Qui est obligé d’apposer une vignette Crit’Air sur sa voiture ?
Pour tous les véhicules éligibles aux critères (voitures immatriculées après le 31 décembre 1996), cette vignette est obligatoire, selon les informations du site France Inter. Elle n’est pour le moment exigée que dans certaines zones bien spécifiques, comme Paris (zone à l’intérieur du périphérique) ou encore Grenoble. Lors des épisodes de pollution, on s’en sert aussi à Lyon-Villeurbanne, Lille et en Île-de-France pour interdire les voitures les plus polluantes de rouler.
Quelles sont les sanctions en cas de manquement aux règles ?
Si vous roulez dans une ville sans vignette Crit’Air alors que les dispositions locales l’exigent, vous vous exposez à une amende de 3e classe, 68 €. Cette sanction s’applique uniquement pour les véhicules légers. La facture sera plus salée encore pour les poids lourds, qui devront s’acquitter d’une contravention de 4e classe.
La circulation différenciée, qu’est-ce que c’est ?
Avant la vignette Crit’Air, pour réduire les émissions de CO2 en période de pollution, on utilisait la circulation alternée à Paris : d’un jour à l’autre, les voitures qui avaient le droit de sortir étaient celles dont la plaque d’immatriculation portait un numéro pair ou impair. Désormais, la circulation différenciée ne pénalise que les voitures plus polluantes. Par exemple, mercredi 27 février 2019 à Paris, seules les véhicules propres « vignette verte » et catégories 1 à 3 avaient le droit de rouler.
Quelle est la durée de validité ?
La vignette Crit’Air est valable tout au long de la durée de vie de votre voiture, tant qu’elle reste lisible. Vous la recevez avec un certificat : même si vous perdez la vignette, il vous suffit de garder le certificat pour rester en règle. La vignette, quant à elle, ne pourra pas être remplacée (elle n’est délivrée qu’une fois par voiture).