Même s’il demeure l’un des livrets réglementés les plus attractifs, sa rémunération garantie de 1,25 % ne séduit pas forcément les Français aux revenus modestes. Quand les encours du Livret A sont de 268 milliards, ils ne sont que de 43,3 milliards d’euros pour le LEP. Heureusement, Bercy réfléchit à des mesures moins contraignantes et plus attractives.
Une simplification des démarches d’ouverture et de gestion du LEP
Aujourd’hui, le Livret d’Epargne Populaire LEP est réservée à une tranche bien précise de la population : en effet, le revenu fiscal du titulaire ne doit pas dépasser 19 779 € seul ou 30 343 € à deux. Sans compter les contraintes associées à son ouverture : la fourniture d’un avis d’imposition pour prouver son éligibilité et surtout, la transmission de ce document chaque année pour pouvoir le prolonger, sans quoi il est clôturé.
Bercy souhaite simplifier ces démarches grâce au prélèvement à la source : désormais, les banques disposent des informations nécessaires pour vérifier, seules, les critères d’éligibilité du titulaire. Dans cette perspective, le gouvernement a demandé aux établissements bancaires d’assurer la promotion du LEP tout au long de l’année pour sensibiliser les Français éligibles à cette solution d’épargne. Parallèlement, l’administration fiscale a envoyé un mail à des millions de personnes concernées pour les informations de l’intérêt du LEP.
Si les encours du LEP ont généré une décollecte nette de 800 millions d’euros en 2018, ces actions de communication semblent avoir relancé son intérêt puisqu’elles « ont généré une reprise des ouvertures de LEP avec un niveau d’encours au premier trimestre 2019 supérieur à celui des trois dernières années », souligne l’Observatoire de l’épargne réglementée de la Banque de France dans un rapport datant de juillet 2019.
Sans compter que la rémunération du LEP (1,25 % et bientôt 1%) reste plus intéressante que celle du Livret A, actuellement à 0,75 % (et bientôt 0,50% au 1er février 2020).
Source : Capital