Actuellement en France seuls trois vaccins sont obligatoires pour les nourrissons et les très jeunes enfants. Or la nouvelle ministre de la Santé Agnès Buzyn, pourrait être sur le point de faire passer leur nombre à onze. Il s’agirait de modifier le statut de huit autres pour les faire passer de recommandés à d’obligatoires. Alors que l’Italie vient de prendre une décision similaire, le projet pourrait déclencher une vive polémique.
Bientôt 11 vaccins obligatoires pour tous les enfants ?
C’est un sujet sensible dans le pays où la politique des trois vaccins obligatoires et des huit autres recommandés, fait figure d’exception. Jusqu’à présent, les parents qui le souhaitent peuvent choisir de faire vacciner leur enfant uniquement contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, pourtant cette disposition pourrait changer.
Alors que Marisol Touraine avait déjà évoqué cette possibilité, la nouvelle ministre de la Santé Agnès Buzyn, pourrait prochainement faire le choix d’ajouter à cette liste la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, le pneumocoque et le méningocoque C.
En cause notamment, la réapparition du virus de la rougeole dont 10 enfants sont décédés depuis 2008. Selon elle, le taux de couverture du pays, actuellement de 75%, pourrait s’élever à 95%. De la même façon, les infections de la méningite posent un problème de santé publique que la ministre souhaite tenter d’éradiquer.
Ainsi donc, cette liste des onze vaccins pourrait être rendue obligatoire pour une durée limitée à cinq ou dix années.
Pourtant deux visions s’opposent. Si les pouvoirs publics affirment avoir une vision à long terme, évoquent la protection de la société dans son ensemble et la lutte contre la recrudescence des maladies infantiles, tous ne sont pas de cet avis.
Selon Jacques Bessin, président de l’Union nationale des associations citoyennes de santé (UNACS), les vaccins peuvent causer des dommages neurologiques et musculaires que nous ne connaissons pas encore suffisamment et qui peuvent dans certains cas s’avérer irréversible.
Dans la mesure où d’autres citoyens sont opposés à un recours systématique aux vaccins, il se pourrait que la ministre rencontre une certaine résistance face à ce qui devrait faire l’objet d’un prochain texte de loi.
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