En ce moment même, les syndicats et le gouvernement sont en pleine discussion, et plusieurs sujets polémiques sont sur la table. Parmi les thématiques sensibles, on trouve celle des retraites. Concrètement, le régime tout entier est remis en question, à l’heure où l’on peine à payer les pensions de nos seniors. Actuellement, la possibilité de verser un bonus à ceux qui travailleraient plus longtemps (et, donc, cotiseraient plus) n’est pas écartée.
Jusqu’à 5 % de revenus supplémentaires en retardant son départ à la retraite
En France, beaucoup de retraités peinent à joindre les deux bouts, et vivent mal la réduction de leur niveau de vie. Pour apaiser les tensions, Emmanuel Macron avait annoncé l’annulation de la hausse de la CSG pour les petites retraites l’an dernier, suite au mouvement des gilets jaunes.
Mais cette mesure visant à favoriser le pouvoir d’achat des ménages les plus modestes ne suffira pas pour que le régime des retraites en France devienne une valeur sûre. C’est la raison pour laquelle le nouveau régime universel sur lequel travaillent les syndicats et le gouvernement inclurait la possibilité de travailler plus longtemps, dans l’optique de toucher ensuite une pension plus importante.
Concrètement, chaque retraité qui travaillerait après l’âge de 62 ans (âge légal de départ) pourrait prétendre à un bonus allant de 3 à 5 % par année de travail supplémentaire. Jean-Paul Delevoye, Haut-Commissaire à la réforme des retraites, explique son raisonnement ainsi : « plus vous partez tard, plus vos points valent cher et donc plus votre pension est importante » (propos rapportés par BFM TV Business).
Ceux qui soutiennent cette décision affirment qu’un tel mode de fonctionnement inciterait les Français à travailler quelques années de plus, dans un contexte où l’espérance de vie augmente et où l’on reste globalement en meilleure forme plus longtemps.
Pour les syndicats en revanche, cette méthode risque de forcer les ménages les plus modestes à continuer leur activité, par peur de ne plus pouvoir assumer leurs dépenses quotidiennes au moment de la retraite.
Pour faire comprendre la nécessité de réformer les retraites, le Haut-Commissariat insiste sur la hausse de l’espérance de vie : mathématiquement, il faudra travailler plus longtemps pour conserver un même niveau de pension.