Ce n’est pas nouveau, en France le régime des retraites est déficitaire depuis de nombreuses années. Pour 2015 les chiffres se montent à pas moins de 9 Milliards d’euros soit environ 0.4% du PIB Français. Toutefois, alors que la situation est en partie liée au « baby-boom » enregistré après la Seconde Guerre Mondiale, la tendance pourrait prochainement s’améliorer.
L’équilibre des retraites envisageable avant 2030
Pour en savoir plus, il faut étudier attentivement le rapport publié le 15 Juin dernier par le COR, le Conseil d’Orientation des Retraites.
Selon l’organisme officiel chargé de suivre l’évolution des régimes afin d’en assurer la stabilité et le fonctionnement par des propositions faites au gouvernement, s’il y a bien eu une nette dégradation des finances entre 2000 et 2015, il se pourrait que les prochaines années voient une amélioration « lente, mais nette. »
En effet, si la croissance se maintenait dans les prochaines années, le régime des retraites pourrait arriver à l’équilibre à mi-chemin entre 2020 et 2030.
Génération baby-boom, croissance et taux de chômage
Toutefois, pour que le « système à l’équilibre » évoqué par la ministre Marisol Touraine prenne place, certains facteurs vont devoir jouer en sa faveur. Même si l’effet génération baby-boom s’atténue et que le choc démographique qui y est lié avec son accroissement du nombre de personnes à la retraite est en train de prendre fin, pour sortir le régime de la crise ce ne sera pas suffisant.
Afin que le régime des retraites retrouve des couleurs, il sera en effet obligatoire que les projections de croissance à 1.5 point par an se réalisent. De la même façon, l’abaissement du taux de chômage à 7% d’ici les 10 prochaines années entrainerait un accroissement du nombre de cotisants qui lui aussi, serait bénéfique.
Au contraire, si la croissance devait être inférieure aux prévisions et se situer autour de 1 point par an, le déficit ne cessera de se creuser pour devenir toujours plus important.
Le COR conclue cependant en prévenant que « le retour à l’équilibre se fera au prix d’une dégradation du niveau de vie relatif des retraités, sauf à revoir l’indexation des pensions« .