La fin de l’année 2017 a vu de nombreux débats autour de la future réglementation du prêt à taux zéro. Attribuée sous conditions aux ménages qui réalisent l’achat d’un logement neuf ou ancien, cette aide de l’état qui aurait pu être supprimée, est finalement maintenue pour deux ans mais à des conditions bien différentes. Désormais plus restrictif le prêt à taux zéro se recentre vers les zones géographiques dites « tendues ».
Le PTZ moins favorable dans les zones rurales et les villes moyennes
Il aurait pu être supprimé pour les zones « détendues », il est finalement maintenu pour deux ans mais avec des conditions plus limitatives. Depuis le 1er janvier 2018, les ménages qui souhaitent bénéficier du prêt à taux zéro pour financer une partie de leur achat immobilier, doivent en effet se plier à de nouvelles règles.
Dans les zones tendues et pour l’immobilier neuf
Les nouvelles modalités d’application du prêt à taux zéro (PTZ) ont été publiées le 31 décembre 2017 au Journal officiel. Globalement, il en ressort que le dispositif est désormais plus favorable aux acheteurs dans le neuf et en zone tendue, c’est-à-dire là où l’offre en logements est inférieure à la demande.
Ainsi en zones tendues (A et B1), la proportion de financement allouée au titre du PTZ reste de 40% dans le neuf. Les zones plus rurales (B2 et C), la voient quant à elle passer à seulement 20%.
Ensuite à compter de 2020, seuls les achats dans le neuf et en zone tendue, pourront continuer à bénéficier du prêt à taux zéro. Les zones détendues en seront exclues bien qu’elles représentent aujourd’hui 60% des achats avec PTZ dans le neuf.
En zone détendue et pour l’immobilier ancien
Concernant les zones géographiques moins peuplées, les ménages qui souhaitent acquérir un logement ancien pourront encore bénéficier du prêt à taux zéro. Pendant les deux prochaines années, pour financer 40% de leur acquisition à l’aide du PTZ ces derniers devront réaliser dans les trois ans, des travaux pour un montant au moins égal à un quart de leur investissement total.
Enfin, le PTZ n’est plus disponible pour les logements anciens situés en zone tendue.
Ainsi pour 2018 et selon une étude jointe au décret, à peine plus de 100 000 prêts à taux zéro devraient être attribués pour un coût total approximatif inférieur à 1,42 milliard d’euros en baisse par rapport à 2016.