Face au mauvais chiffre du chômage, Pôle Emploi s’organise pour personnaliser l’accueil dans l’ensemble de ses agences et améliorer l’accompagnement. Dans le même esprit, aujourd’hui, l’organisme, sous l’impulsion de François Rebsamen, déploie 200 agents supplémentaires dédiés exclusivement aux contrôles et s’assurer que les personnes recherchent bien un emploi.
Il y a un an, François Rebsamen demandait à Pôle Emploi « de renforcer les contrôles pour être sûr que les gens cherchent bien un emploi » sous peine de sanction. Aujourd’hui, cette déclaration a fait son chemin puisque même si le ministre du Travail est sur le départ, il s’emploie avant à la bonne tenue de cette mesure.
Côté Pôle emploi, les contrôles se sont effectivement renforcés : après un test réalisé sur 3 régions (PACA, Franche-Comté et Poitou Charentes), la généralisation va s’opérer courant septembre avant de poser un premier bilan en décembre 2015.
Au total, 200 agents seront déployés – à plein temps – sur le territoire pour veiller sur 180 000 chômeurs, car il est actuellement impossible de vérifier la recherche d’emploi des 3,5 millions de chômeurs de catégorie A.
Pour choisir ceux qui seront soumis à un contrôle, Pôle Emploi tirera au sort, même si certains seront spécifiquement ciblés. En effet, le demandeur d’emploi, à la fois jeune et positionné sur un secteur qui emploie, qui peine à trouver un poste sera systématiquement contrôlé.
Concrètement, ce dernier sera soumis à un questionnaire dans lequel il renseignera les démarches qu’il a effectué pour changer sa situation ainsi que les entreprises qu’il a contacté. En fonction des réponses, le contrôleur pourra lui téléphoner pour obtenir des compléments d’informations, voire demander un entretien privé.
A noter que cette dernière solution restera très certainement marginale, compte-tenu du fait qu’un contrôleur aura en charge pas moins de 900 dossiers par an.
Les syndicats insistent pour que les chômeurs ne perçoivent pas cette mesure comme un flicage : « Pour nous, le contrôle, c’est le fait de renforcer l’accompagnement et non pas un acte de sanction », ajoute-t-il au micro d’Europe 1 » souligne Pascal Neuzan de la CFDT.