Peut-être les avez-vous rencontré récemment, les petites affichettes installées aux rayons frais des grandes surfaces qui indiquent que telle ou telle marque de beurre n’est pour le moment, plus disponible. S’il est encore possible de trouver du beurre un peu partout, la variété se fait de moins en moins présente et les tarifs de plus en plus élevés en raison du coût de la tonne qui a pratiquement doublé depuis le mois de février.
+200% sur la tonne de beurre entre avril 2016 et septembre 2017
Vous cuisinez beaucoup ou aimez particulièrement réaliser de délicieuses pâtisseries pour toute la petite famille ? Dans ce cas vous avez sans doute été confronté à l’augmentation du prix comme à la raréfaction d’une des matières premières les plus indispensables, le beurre.
Si jusqu’ici seuls les professionnels s’étaient alarmés de ce que le beurre devenait de plus en plus difficile à trouver, un début de pénurie commence à se faire sentir chez les distributeurs. Dans certains rayons des affichettes signalent qu’il est impossible de proposer certaines plaquettes en raison d’un défaut d’approvisionnement.
La cause première à ce problème est une élévation drastique des cours du beurre avec une tonne qui est passée de 2 500€ en avril 2016 à près de 8 000€ en septembre 2017. Or, les grandes surfaces alimentaires qui fixent les prix avec leurs fournisseurs une fois par an, ont refusé de faire évoluer les étiquettes des produits commercialisés dans leurs rayons.
Les fournisseurs ont donc tout simplement suspendu les livraisons, notamment en ce qui concerne les marques distributeurs, pour donner la priorité aux fabricants et aux marques en propre.
Des hausses de prix en boulangerie
Déjà quelques semaines en arrière, les boulangers avaient du augmenter le prix de leurs croissants parfois jusqu’à 10 centimes par pièce afin de compenser la hausse de leurs dépenses. Mais ils le rappellent aujourd’hui, une pénurie entraînerait un arrêt total de la production.
Et le risque et réel. Les nouvelles habitudes de consommation et l’engouement de pays très peuplés comme la Chine pour les viennoiseries, ont littéralement fait exploser la demande à l’échelle mondiale.
Les spécialistes du secteur estiment que ce haut niveau de consommation devrait perdurer jusqu’à la fin de l’année 2017 et ne rien arranger à la situation de manque dans certains secteurs de l’agroalimentaire. Ainsi, les consommateurs doivent-ils s’attendre à voir les rayons diminuer ou les prix radicalement augmenter ?
Pauvre France