Les nanoparticules sont des substances susceptibles de passer directement de notre alimentation à notre système sanguin, alors que leurs effets sur la santé ne sont pas encore précisément connus. Tandis que la plupart des industriels de l’agroalimentaire assurent ne pas les utiliser, des tests menés sur un certain nombre d’aliments sucrés ont révélé leur présence dans 100% des cas.
Que sont les nanoparticules (Dioxyde de titane (E171)) ?
Pour l’industrie agroalimentaire les nanoparticules, 50 000 fois plus fines qu’un cheveu, peuvent être particulièrement utiles afin de modifier l’aspect, la couleur, l’odeur ou encore la texture des préparations et spécialement des préparations sucrées. On les retrouve notamment dans les glaçages et les enrobages qui servent à protéger les bonbons de l’humidité, mais également à les rendre brillants et appétissants.
En France, ces nanoparticules sont répertoriées en tant que dioxyde de titane ou additif E171.
D’après une série de tests menés en laboratoire par l’association 60 millions de consommateurs, cet additif serait présent dans 100% des 18 produits analysés qu’il s’agisse de grandes marques connues ou non.
On pourra par exemple citer les biscuits Napolitain de Lu, les gâteaux glacés Monoprix Gourmet ainsi que les incontournables M&M’s.
Or, les fabricants n’indiquent pas la présence de ces nanoparticules sur les emballages de leurs produits bien qu’un règlement européen les y oblige, et nombreux sont ceux à même affirmer qu’ils ne les utilisent pas.
Quels risques pour la santé ?
Si aucun lien direct n’a encore été clairement établi entre risque sanitaire et nanoparticules, l’Agence nationale de Santé française s’est saisie du dossier depuis le début de l’année 2017.
En effet, alors que la France et l’Europe sont en proie au scandale sanitaire des œufs contaminés au pesticide, une récente étude publiée par l’Inra (Institut National de la Recherche Agronomique) montre un développement accéléré des lésions pré-cancéreuses pour 40% des rats soumis à l’ingestion de E171 contenant 40 à 45% de nanoparticules durant 100 jours. L’étude précise que ce taux est similaire à celui parfois ingéré par l’homme.
Bien que d’autres études soient nécessaires pour confirmer ou infirmer les effets du dioxyde de titane sur la santé humaine, il pourrait être préférable d’en limiter l’ingestion spécialement concernant les enfants, particulièrement friands de produits sucrés et donc, particulièrement exposés.