À partir du 1er janvier 2019, La Poste revoit le prix de ses timbres à la hausse. En effet, dès l’année prochaine, il faudra compter 1,05 € pour se procurer un timbre rouge, contre 0,95 € à l’heure actuelle. Le timbre vert restera toujours la solution plus abordable, bien qu’il soit lui aussi sujet à une augmentation de tarif. Ne blâmez pas votre bureau de Poste local face à cette déception : c’est l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) qui a statué sur ce nouveau barème.
4,7 % de hausse pour envoyer des lettres postales
L’augmentation des prix des timbres dont on parlait cet été approche et se confirme : au 1er janvier 2019, les particuliers devront payer 1,05 € (contre 0,95 € actuellement) pour un timbre rouge, et 0,88 € pour un timbre vert.
En moyenne, tous les titres subissent une inflation de 4,7 %, mais c’est le prix du timbre rouge qui flambe le plus, puisqu’il augmente de 10,5 % cette année. Qui est à l’origine de cette décision ? Contre toute attente, ce n’est pas La Poste qui définit les barèmes.
En effet, puisqu’elle assume un service public, La Poste est régulée par l’Arcep. Et l’année dernière, l’Arcep a mis en place une nouvelle réglementation en matière de comptabilité, pour donner plus de poids à la charge que supporte La Poste pour maintenir ses services. Concrètement, cette décision va générer une hausse de 5 % des plafonds de tarifs chaque année, et ceci jusqu’en 2022.
Chaque année, La Poste voit son activité décroitre de 6 %, devant l’hégémonie des mails et le privilège accordé aux démarches administratives dématérialisées. À titre d’exemple, elle prévoit en 2018 de perdre 550 millions d’euros de chiffre d’affaires par rapport à 2017.
Face à ce bouleversement des pratiques, il faut modifier son activité pour maintenir un chiffre d’affaires suffisant. D’ici deux ans, la distribution du courrier traditionnel ne devrait plus représenter que 20 % de l’activité de La Poste, pour laquelle la diversification demeure une question de survie !
Pour justifier cette inflation, La Poste affirme que le principal objectif reste de maintenir un bon niveau de service. Pourtant, les syndicats se basent sur un chiffre pour défendre les consommateurs : ces derniers continuent d’envoyer des lettres, puisqu’ils dépensent en moyenne 40 € par an pour les timbres.
Ainsi, certains dénoncent une manœuvre pour gonfler les profits, tandis que d’autres admettent qu’avec la dématérialisation des factures, les télétransmissions et les e-mails, il est évident que La Poste doive se réinventer.