Alors que passer l’examen du permis de conduire nécessite souvent d’être très patient, la loi Macron, en cours d’examen au Parlement, suggère que La Poste pourrait organiser le code de la route. Une idée originale mais pas totalement saugrenue.
La Poste plutôt que les inspecteurs de conduite ?
A compter du début de l’année 2016, l’organisation du code de la route devrait être confiée à des acteurs tiers afin que les inspecteurs du permis puissent se consacrer à l’épreuve pratique. Cette idée, intégrée à la loi Macron actuellement discutée au Parlement, a vocation à réduire le coût du permis de conduire mais surtout à réduire les délais d’attente pour passer l’épreuve de conduite à l’heure où plusieurs mois de patience (98 jours en moyenne) sont parfois nécessaires avant d’avoir sa chance.
Parmi les candidats à cette organisation, La Poste, qui semble être l’entreprise la mieux placée. Il faut dire que cette dernière cherche toujours de nouveaux moyens d’accroître un chiffre d’affaires qui fait face au recul de l’activité courrier d’une année sur l’autre.
Le code de la route pourrait ainsi faire rentrer 14,7 millions d’euros dans ses caisses et serait une diversification supplémentaire pour un groupe qui est déjà présent sur le marché du courrier, de la banque ou encore de la téléphonie mobile.
Les avantages à choisir La Poste
Si ce choix peut surprendre à première vue pour l’organisation du code de la route, il aurait toutefois quelques avantages. D’abord, La Poste dispose d’un vaste réseau de bureaux dans qui pourraient servir de centres d’examen. Ces derniers seraient donc plus nombreux qu’aujourd’hui (540 centres à l’heure actuelle) mais aussi mieux répartis en fonction de la population (1 seul centre d’examen à Paris est insuffisant).
Ensuite, elle a de nombreux salariés et il serait facile de mobiliser un postier, fonctionnaire assermenté rappelons-le, pour vérifier l’identité des candidats.
Pour l’heure, la Loi Macron est encore à l’étude mais dès qu’elle sera votée, gageons que La Poste devrait demander et obtenir l’agrément pour organiser l’épreuve à laquelle il est possible par exemple de s’entraîner avec ce test gratuit de 40 questions sur Internet.
Reste à savoir si La Poste fera face à une large concurrence ou si elle sera seule à se positionner pour cette nouvelle mission.