L’une des mesures phares du programme électoral d’Emmanuel Macron est au cœur de l’actualité : la suppression des cotisations salariales, qui serait compensée par une hausse de la CSG. Initialement, ces deux manœuvres étaient prévues pour janvier 2018. Cependant, pour réaliser quelques milliards d’euros d’économies, le gouvernement prévoit d’étaler la mesure, et envisage ces deux changements en deux temps.
Une première suppression en janvier, une seconde en automne
Initialement, au 1er janvier 2018, la hausse de la CSG devait être conjuguée avec la suppression simultanée de deux cotisations, pour le chômage et la maladie.
Mais le ministère de l’Action et des Comptes est revenu sur cette décision dans un récent communiqué. En effet, une première cotisation sera bien supprimée en janvier, mais la seconde restera d’actualité jusqu’à l’automne 2018.
Grâce à cette manœuvre, entre janvier et septembre, l’État pourra profiter d’une hausse de la CSG et du maintien d’une des deux cotisations pour gagner quelques milliards d’euros.
En revanche, cette économie pour les caisses de l’État ne sera que passagère, puisque dès l’automne, la promesse initiale sera tenue : la hausse de la CSG sera bien compensée par le retrait simultané des cotisations chômage et maladie.
Grâce à cette stratégie, Bercy pourra financer de façon plus équitable la protection sociale et maintenir le déficit public sous la barre des 3 %.
D’une façon générale, ce léger recul ne remet pas en cause l’objectif d’Emmanuel Macron : augmenter le salaire net pour redonner du pouvoir d’achat aux Français.
Ainsi, dès le 1er janvier, 21 millions de Français pourront constater la hausse de leur revenu net, selon le communiqué du ministère de l’Action et des Comptes publics. Au total, cette réforme redonnera 7 milliards d’euros de pouvoir d’achat aux actifs.
À l’heure actuelle, nous n’en savons pas plus sur le calendrier des réformes financières de 2018. Celui-ci sera détaillé au moment de la présentation des projets de loi de finances et de financement de la Sécurité Sociale.
Notez, enfin, que la hausse de la CSG également en question ne concernera pas les retraités modestes (exonérés ou soumis à un taux réduit). Enfin, les indemnités chômage ne seront pas, non plus, touchées par cette mesure.