Il y a des jours où il vaudrait mieux apprendre à se taire, même par écrit. C’est sans doute la leçon que retiendra cette salariée toulousaine licenciée pour faute grave. Sa supérieure hiérarchique et ses collègues, avaient eu connaissance de propos injurieux les concernant. Bien que publiées sur un compte personnel Facebook, ces déclarations ont finalement été retenues au titre de faute grave dans le cadre d’une procédure de licenciement confirmée par la juridiction des prud’hommes.
Des échanges privés qui peuvent devenir publics
Dans le principe, les échanges sur Facebook avec vos amis et votre famille ont tout du caractère privé. Pourtant en pratique, il existe certains cas où ils peuvent se retourner contre vous. Notamment si vous utilisez Facebook au travail et que vous oubliez de vous déconnecter en partant.
C’est la mésaventure connue par une employée toulousaine licenciée en 2014. Sa supérieur et ses collègues avaient eu connaissance de propos offensant publiés à leur encontre sur le compte de la jeune femme. Alors en arrêt maladie pour six mois, elle avait laissé son ordinateur allumé rendant ainsi son compte accessible.
Mise à pied puis renvoyée pour faute grave, l’employée avait fait appel de cette décision aux prud’hommes.
Déboutée, la plaignante vient de se voir confirmer la sanction. Elle avait pourtant plaidé que « la mise à disposition du compte sur le lieu de travail ne signifiait nullement que l’employeur puisse s’approprier le contenu des conversations privées échangées ».
Argument finalement rejeté au titre que « les propos, affichés sur l’écran de l’ordinateur de l’entreprise et visibles de toutes les personnes présentes dans le magasin, avaient perdu leur caractère privé ». Qualifiés « d’irrespectueux et déloyaux » ils lui ont également valu une amende de 1 500 euros. À verser à son employeur.
Pensez également aux paramétrages du compte et à l’accès restreint ou non du mur à vos seuls seuls amis. Ces deux points peuvent être utilisés pour rendre des propos émis dans la sphère privée, publics.
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