On en parle depuis maintenant plusieurs mois : les coûts des énergies s’emballent, ce qui déclenche naturellement la grogne des consommateurs. C’est d’ailleurs l’une des principales revendications du mouvement des « gilets jaunes », s’insurgeant contre l’inflation constante du gaz ou encore de l’électricité. Si le gouvernement a réussi à reculer l’échéance pour apaiser les colères cet hiver, la hausse des tarifs de l’électricité demeure inévitable : elle devrait être en place au milieu de l’année 2019.
Une hausse de près de 6 % pour l’été 2019
Si la hausse a déjà été confirmée le mois dernier, elle a encore été évoquée par le ministre de l’écologie François de Rugy sur CNEWS, selon un article du Figaro. Comme on le savait déjà, la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) préconise une hausse de 5,9 % qui aurait dû être en place dès le mois de février 2019.
Dans les faits, le gouvernement a utilisé son droit d’appliquer un délai pour geler les tarifs et préserver le pouvoir d’achat des Français, au moins pendant l’hiver. Désormais, le printemps est arrivé et l’État affirme que d’ici cet été, l’augmentation tarifaire va intervenir.
Elle concernera tous ceux qui sont abonnés au « tarif bleu » d’EDF, soit 25,6 millions de ménages français et quelques petites entreprises (un peu plus de 3 millions). En moyenne, pour une maison chauffée à l’électricité, cela représentera une dépense supplémentaire de 85 € par an.
Pour information, les coûts d’approvisionnement supportés par EDF représentent 36 % de la facture livrée aux consommateurs et, puisque les prix du marché s’envolent, les particuliers doivent obligatoirement revoir leurs dépenses à la hausse.
La seule option pour faire passer la pilule plus facilement serait de baisser les taxes sur l’électricité, qui créent un effet de « double peine fiscale » déjà dénoncé par l’association UFC-Que Choisir. Le ministre de l’Écologie ne s’est pour le moment pas prononcé sur cette alternative et il a même souhaité rappeler qu’en France, nous faisions partie des pays européens où l’électricité était la moins chère.