Alors que l’ensemble des Français a aujourd’hui entrepris de rallumer le chauffage et utilise de façon générale plus d’électricité, l’Agence de sûreté nucléaire vient de commander l’arrêt de 5 réacteurs nucléaires à EDF. Lorsque l’on sait que 15 autres sont déjà en interruption de fonctionnement sur un total de 58, on peut se demander si, à l’approche des grands froids, des coupures d’électricité ou même une pénurie sont à redouter.
Au total 20 réacteurs sont actuellement à l’arrêt
Ce mercredi, sur un total de 58 réacteurs exploités par EDF, 20 étaient complètement à l’arrêt pour diverses opérations de maintenance comme l’entreprise le fait généralement avant l’entrée dans le plein hiver. Sept d’entre eux seraient notamment concernés par une inspection approfondie de leurs générateurs à vapeur. Un défaut repéré sur l’installation de Flamanville a poussé les équipes du premier fournisseur d’électricité français à entamer cette vérification.
Toutefois l’Autorité de sûreté nucléaire vient de demander à EDF de stopper 5 réacteurs supplémentaires sur les 18 au total concernés par ce problème et ce sans attendre leur période habituelle de suivi.
À l’exception des quatre réacteurs de Fessenheim 2, Gravelines 5, Bugey 5 et Paluel 2 mis à l’arrêt pour plusieurs mois et dont le redémarrage n’est pas prévu avant le « courant de l’année 2017 », EDF qui assure qu’il est rare de voir tous ses réacteurs en fonctionnement en même temps, espère pouvoir relancer tous les réacteurs à l’arrêt avant la fin de l’année.
Concernant les cinq nouveaux arrêts réclamés, quatre d’entre eux à Civaux 1, Fessenheim 1, Gravelines 4 et Tricastin 2 cesseront de fonctionner en Novembre ou Décembre, pour quelques semaines.
Des coupures d’électricité sont-elles à prévoir ?
EDF assure à ce propos que les interruptions de fonctionnement sont justement réalisées maintenant afin que toute la puissance nécessaire soit disponible lorsque les températures baisseront au plus fort de l’hiver.
Alors que la France affectionne tout particulièrement le chauffage électrique, une baisse d’un seul petit degré entraîne une sur-consommation de l’ordre de 2.400 mégawatts. Cependant en Février 2012, les températures glaciales avaient fait bondir cette même consommation électrique de 102.100 mégawatts sans qu’aucune pénurie ne soit constatée et notamment grâce à l’importation d’énergie.