Depuis une semaine, une pétition demandant une revalorisation des salaires des professeurs des écoles circule sur Internet. A ce jour, elle a déjà recueilli 20 000 signatures mais il n’est pas sûr du tout que le gouvernement lui accorde de l’intérêt, la question des salaires des enseignants ne semblant pas une priorité actuelle.
Les professeurs des écoles voudraient bénéficier de 70€ supplémentaires par mois
Si Ségolène Royal, Ministre de l’Ecologie, a annoncé quelques jours avant la rentrée sa volonté de voir des potagers dans les écoles de l’Hexagone, aucune nouvelle n’est venue du Ministère de l’Education Nationale en matière de revalorisation du salaire des enseignants.
Aussi, il n’aura pas fallu beaucoup de temps pour qu’une pétition soit créée sur Internet pour demander une hausse des revenus des professeurs des écoles. Prônant une augmentation de 800€ par an (70€ par mois) du salaire des enseignants en école primaire, la pétition fait un tabac sur la Toile avec plus de 20 000 signataires.
Il faut dire que peu de personnes le savent mais ceux qui enseignent aux classes de CP, CE1, CE2, CM1 et CM2 ont des salaires inférieurs au revenu moyen des Français estimé à 2157€ net par mois. En effet, une directrice d’école en réseau d’éducation prioritaire ne gagne pas plus de 2100€ net par mois alors qu’un « instituteur » en début de carrière n’émarge pas à plus de 1600€ net par mois. Pourtant, ces professionnels ne comptent pas leurs heures avec une présence de 8h à 17h sur site à laquelle il faut ajouter 1h30 à 2h de préparation et correction par jour.
S’il est évident qu’une hausse du salaire des professeurs des écoles n’est pas d’actualité car elle coûterait trop chère aux caisses de l’Etat – une telle mesure nécessiterait un budget de 300 millions d’euros – la question de ces revenus mérite tout de même d’être posée. En août dernier, Alain Juppé estimait qu’une hausse de 10% du revenu annuel des enseignants du primaire en contrepartie d’une présence plus longue à l’école était une solution à étudier.
Reste qu’avec des caisses vides, le problème de la rémunération des instituteurs pourrait vite devenir une impasse.