En France, au début de l’année 2017 l’UFC-Que Choisir réalisait une carte interactive des eaux du pays. Celle-ci révélait que près de 3 millions de Français recevaient une eau de mauvaise qualité au robinet. De nouveaux tests indépendants réalisés partout à travers le monde montrent aujourd’hui une présence massive de microparticules de plastiques dans l’eau potable que nous utilisons quotidiennement.
83% des échantillons d’eau potable pollués par le plastique
Afin d’en savoir plus sur la qualité de l’eau potable dans le monde, des scientifiques ont réalisé une grande collecte d’échantillons. Parmi les pays concernés se trouvent les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Inde ou encore l’Indonésie.
Les résultats de l’enquête, commandée par le site OrbMedia, sont sans appel. En moyenne 83% des échantillons d’eau potable recueillis montrent la présence de microparticules de plastique.
Dans le détails, cela donne par exemple 94% d’échantillons positifs aux États-Unis et au Liban qui tiennent le haut du tableau, 80,8% en Ouganda ou 72% pour les pays européens que sont l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France, et qui sont les moins impactés.
Si cette moyenne est particulièrement haute, il est toutefois permis de relativiser un peu tant les concentrations en plastiques varient selon les continents. Pour un échantillon type de 500 ml, la proportion en plastique est plus de deux fois supérieure aux États-Unis par rapport à un pays comme la France.
Différents plastiques, différentes origines
Du Capitol à la Trump Tower, des bidonvilles de Jakarta au très privé Sloane Club de Chelsea sans oublier l’immense cité de Beyrouth, les lieux de prélèvement ont été volontairement variés.
Les sources de ces microparticules sont tout aussi différentes les unes des autres. On y trouve notamment les :
- Cosmétiques avec leurs micro-billes dont l’interdiction est prévue pour 2018
- Vêtements, tapis et autres moquettes,
- Eaux usées des machines à laver avec quelques 700 000 fibres par cycle
- Air ambiant et ses fibres synthétiques en suspension du par exemple à la pollution automobile mais aussi aux sèche-linge
Donc non seulement cette pollution se retrouve dans l’eau que nous buvons, mais également dans l’air que nous respirons. C’est pourquoi les scientifiques à l’origine de cette étude en viennent à se poser la question de ses effets sur la santé humaine à long terme et à doses répétées.
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