Don du sang : vers une possible rémunération des donneurs

Depuis le mois de Juillet dernier et la perte de l’exclusivité de la commercialisation du plasma « SD », l’Établissement français du sang s’attendait à un changement notable de la politique des dons. C’est chose faite avec la perte de son monopole autour du don du sang. Cette nouveauté implique que d’autres structures pourront désormais organiser les collectes et par le suite en assurer le traitement.

les futurs donneurs de sang pourront peut etre etre remunere

Le don du sang bientôt rémunéré en France ?

Le Conseil d’État a donc tranché, c’est le laboratoire Suisse Octapharma qui, depuis ce lundi est autorisé à commercialisé son composant Octaplas sur le marché français. Pourtant, depuis 1998 en France, c’est l’EFS qui possédait le monopole de la collecte du sang. Chacun se souvient d’avoir croisé régulièrement les affiches mentionnant partout en France, les collectes organisées afin de recueillir toujours plus de dons de sang et de plaquettes dont le besoin est constant dans notre pays.

Si nous continuerons sans doute à voir les traditionnelles affiches représentant une goutte de sang rouge, d’autres formes de campagnes devraient rapidement faire leur apparition.

Ce processus a déjà vu le jour dans d’autres pays tels que la Chine, les États-Unis, ou plus proche de nous l’Allemagne. Les donneurs de sang y sont rémunérés aux alentours de 50€ par don, directement par le groupe pharmaceutique Suisse. Ce nouveau modèle économique pourrait-il arriver jusqu’à la France ?

On peut également se poser la question du coût de ces collectes rémunérées si le système venait à s’installer en France. Il semblerait, selon une étude de l’OMS (Organisation Mondiale pour la Santé) que le don gratuit soit le plus coûteux. Du fait de la nécessité d’organiser des campagnes à la fois dans le but de recruter des bénévoles, mais aussi afin de sensibiliser les donneurs, le prix de la poche de plasma (sur lequel les coûts sont en partie répercutés) varierait du simple au double.

Il semblerait d’ailleurs, d’après une estimation, (réalisée par le député PS Olivier Véran) que près de 40% des médicaments dérivés du sang et achetés par les hôpitaux en France soient déjà composés de sang issu des collectes rémunérées.

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