Voilà plusieurs mois déjà qu’il était question à la fois de revaloriser certains actes courants pratiqués par les dentistes, mais également de plafonner le coût des prothèses dentaires souvent chères et relativement peu remboursées. Mauvaise nouvelle, alors que le règlement devait entrer en application dès 2018, la ministre de la Santé vient d’annoncer son report d’un an, jusqu’au 1er janvier 2019.
Pas de réforme des tarifs dentaires avant 2019
Alors que certains patients aux revenus modestes comptaient peut-être sur cette réforme pour entreprendre les soins qu’ils repoussent depuis de trop longs mois, la ministre de la Santé Agnès Buzyn, vient d’annoncer que le plafonnement du coût des prothèses dentaires serait repoussé d’un an de même que la revalorisation de soins de base tels caries et détartrages.
Prévue pour entrer en vigueur au 1er janvier 2018 la modification qui aurait du s’appliquer à tous les dentistes conventionnés, ne prendra finalement effet qu’au 1er janvier 2019.
Il faut dire que les praticiens pour leur part n’étaient pas tellement favorables à cette révision imposée de leurs tarifs. La plupart voient d’ailleurs ce recul d’un bon œil et évoquent tour à tour le « risque massif de déconventionnement au 1er janvier (2018) » et la « mise en difficulté de 20% des dentistes ».
Dans le même temps, ce report devrait permettre à la Sécurité Sociale de faire quelques 150 millions d’économies sur ses dépenses.
Mais alors que certains syndicats et mouvements de dentistes militent pour l’annulation du projet, la ministre évoque les ambitions beaucoup plus hautes du président Emmanuel Macron. Présente dans son programme de campagne, la notion de soins « zéro reste à charge » ne serait pas abandonnée.
Au contraire, le gouvernement prévoirait la mise en place de « paniers d’offres zéro reste à charge » dont le financement serait supporté à 37% par l’Assurance maladie et à 40% par les complémentaires santé. La modulation des honoraires des chirurgiens-dentistes ferait le reste.