Ce mois d’avril, dans huit académies « test », le gouvernement va lancer le principe de la cantine à 1 €, ainsi que des petits-déjeuners gratuits. Si le programme n’en est pour le moment qu’à ses balbutiements, il est mis en œuvre dès maintenant dans l’optique d’une généralisation potentielle en septembre, pour la rentrée scolaire de 2019. Comment ce dispositif va-t-il s’appliquer et de quelle manière sera-t-il financé ? Quelques éléments de réponse dans cet article.
1 € pour des repas qui valent en moyenne 4,50 €
Selon le journal Le Figaro, un repas classique à la cantine coûte en moyenne 4,50 € aux familles. La note prend très vite de l’ampleur quand il faut financer 4 repas hebdomadaires, et devient encore plus difficile à supporter lorsque l’on a plusieurs enfants scolarisés à charge.
Selon Christelle Dubos, ministre de la Santé, un enfant sur dix arrive à l’école le ventre vide dans les zones défavorisées. Logiquement, il n’a pas toutes les clés en main pour se sentir bien, se concentrer, et apprendre aussi facilement qu’un enfant qui a pu s’alimenter correctement. Cela participe à la création d’inégalités dans les classes.
Face à ce constat, Emmanuel Macron a annoncé une stratégie nationale de 8,5 milliards d’euros pour lutter contre la pauvreté. Elle inclut ces dispositifs permettant d’offrir des repas moins chers aux enfants dont les parents ne parviennent pas à payer la cantine.
Très concrètement, dans les communes qui se sont engagées, l’État versera une aide de 2 € par repas. Elles prendront en charge la différence pour que le repas coûte 1 € à chaque famille. 10 000 communes feront partie de cette première salve d’essais, qui devrait commencer à la fin du mois d’avril.
En parallèle, dès le 17 avril 2019, le gouvernement annoncera la mise en place de petits-déjeuners gratuits dans huit académies dont Amiens, Toulouse et Montpellier.
À l’intérieur de ce plan pauvreté annoncé par l’État, d’autres éléments sont attendus, comme le revenu universel d’activité (RUA) qui permettra de fusionner un grand nombre de prestations sociales comme le RSA et les aides au logement.
Enfin, début mai, une concertation citoyenne est prévue pour dialoguer autour de l’allocation adulte handicapé ou encore du minimum vieillesse.