Depuis plusieurs semaines il est question de la hausse de la CSG et de ses conséquences sur le budget des retraités, mais aussi de l’augmentation du prix des cigarettes, et de la baisse de certaines aides adressées aux jeunes parents. Toutes ces mesures contenues dans le projet de loi 2018 pour la Sécurité Sociale viennent d’être définitivement adoptée par le Sénat. Quelles seront leurs effets sur votre vie quotidienne ?
Le budget des particuliers impacté par celui de la Sécurité Sociale
Après de longues semaines de travail et des annonces toutes plus retentissantes les unes que les autres, le budget 2018 pour la Sécurité Sociale vient d’être validé par le Sénat après avoir fait l’objet d’un vote à l’Assemblée Nationale. Même si son passage devant le Conseil Constitutionnel peut encore faire censurer certaines mesures, il devrait prochainement être promulgué pour le bien ou non, du porte-monnaie des Français.
Plus 1,7 point de CSG
Une hausse de la CSG de 1,7 point devrait intervenir au 1er janvier 2018 afin de financer la baisse des cotisations salariales annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle. Ainsi les taux devrait passer de 8,8% à 9,9% sur les revenus du patrimoine et de placement, et de 7,5% à 9,2% sur les revenus du travail.
La CSG sur les retraites passerait quant à elle de 6,6% à 8,3%.
Les allocations chômage qui ne sont pas exonérées ainsi que les indemnités journalières de la Sécurité sociale resteraient à taxées à 6,2%. De même, les retraités admis au titre d’une CSG allégée conserveraient le taux actuel de 3,8%.
Les professionnels indépendants et les fonctionnaires devraient eux aussi bénéficier d’une compensation.
La revalorisation des retraites repoussée
Alors que la prochaine revalorisation annuelle des retraites devait avoir lieu au 1er octobre 2018, les personnes âgées pensionnées pourraient patienter jusqu’au 1er janvier suivant pour voir les montants de leurs versements augmenter.
En dehors des pensions des avocats, de certaines pensions complémentaires et des pensions Agirc-Arrco, toutes les autres devraient être impactées. Un délai supplémentaire qui, en fin d’année ne devrait pas être sans conséquence sur le pouvoir d’achats de ces foyers.
Le tiers payant ne sera pas généralisé
Le tiers payant généralisé devait permettre à tous les Français de bénéficier de l’avance de leurs frais de santé concernant la part remboursée par la Sécurité Sociale lors de leurs rendez-vous chez le médecin. Prévue pour entrer en application le 30 novembre dernier, cette mesure à finalement été annulée par le gouvernement d’Emmanuel Macron.
Des aides sociales minorées pour de nombreux parents
D’un côté, les primes à la naissance et primes d’adoption devrait être revalorisées d’environ 10€ au mois d’avril 2018. De l’autre, le complément libre choix du mode de garde (CMG) adressé aux familles monoparentales devrait progresser jusqu’à 30% en octobre de la même année.
Pourtant, l’allocation de base de la Paje versée sous condition de ressources jusqu’aux trois ans de l’enfant devrait elle, être diminuée pour passer de 184,62 à 169,02€ par mois. De plus, les plafonds de revenus maximum pourraient être abaissés.
Des cigarettes de plus en plus chères
Les cigarettes vendues par les buralistes français vont progressivement augmenter pour atteindre normalement, le prix de 10€ par paquet en 2020. Les cigares et le tabac à rouler devraient aussi être concernés.
Plus 100€ sur le minimum vieillesse
L’Aspa ou allocation de solidarité aux personnes âgées, devrait être revalorisée selon le calendrier suivant, 30€ en avril 2018, 35€ en janvier 2019 et 35€ en janvier 2020 pour un total de 100€ supplémentaires par bénéficiaire.
Les personnes de plus de 65 ans qui ne touchent pas ou peu de pension de retraite verraient donc leur allocation passer de 803,20€ pour une personne seule à un peu plus de 900€ sur les trois années à venir.
Également, le minimum vieillesse ne sera plus revalorisé au 1er avril chaque année, mais au 1er janvier.