Le prix des carburants est toujours un sujet extrêmement sensible à évoquer. Pourtant, le secrétaire d’État aux Transports, Alain Vidalies, a décidé de prendre la parole et a annoncé qu’une hausse de la taxe sur le carburant, la TICPE, devenait essentielle. En effet, selon lui, de plus importantes recettes sont indispensables pour que l’Agence de financement des infrastructures de transport en France (Afitf) puisse mener les projets dont elle a la charge.
Bientôt une augmentation de 1 à 2 centimes de la TICPE ?
Quelques jours seulement après l’annonce d’une baisse d’impôt qui devrait bénéficier, entre autres, aux classes moyennes, voilà qu’Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, a évoqué une possible hausse de la Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques (TICPE).
Eh oui, une augmentation de 1 à 2 centimes permettrait de combler le déficit de 300 millions d’euros dans le budget de l’Afitf mais surtout de doter cet acteur de fonds suffisants pour qu’il puisse conduire ses projets dans les meilleures conditions.
Selon le secrétaire d’État, l’Agence de financement des infrastructures de transport en France a besoin d’un budget estimé entre 2,7 et 2,8 milliards d’euros alors qu’il ne dispose aujourd’hui « que » de 2,1 milliards d’euros.
Il faut dire que l’Afitf ne finance pas que des routes, comme le précise Alain Vidalies. Dans le cadre de la transition énergétique, elle a aussi la charge d’importants projets tels la liaison ferroviaire entre Lyon et Turin, la poursuite du déploiement du TGV vers Toulouse mais aussi vers l’Espagne ou encore le canal Seine-Nord.
Pour l’heure, aucune décision n’a toutefois été prise dans ce dossier et ce sera à l’État d’arbitrer entre une hausse de la TICPE et l’abandon de projets, ces alternatives semblant les seules plausibles.
Pour rappel, la TICPE remplace depuis maintenant 5 ans la TIPP et représente la quatrième recette de l’État, pesant pas moins de 14 milliards d’euros en 2015.