Alors que le problème des déserts médicaux n’a toujours pas été résolu, une étude réalisée par le Conseil National de l’Ordre des Médecins montre combien il est désormais difficile pour les patients de trouver un professionnel pour une consultation de nuit dans l’Hexagone.
Trouver un médecin pour une consultation de nuit devient complexe
Ce lundi, le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) a rendu publics les chiffres de son étude annuelle sur la « permanence des soins » assurée par les professionnels libéraux et ils suscitent bien des inquiétudes.
En effet, en 2015, seulement 65% des médecins auraient participé aux gardes qui visent à assurer une permanence des soins durant la nuit mais aussi durant le week-end. Par conséquent, de plus en plus de territoires, essentiellement ruraux, se retrouvent sans généraliste en dehors des horaires d’ouverture « classiques » des cabinets médicaux.
La baisse du nombre de volontaires pour les gardes de nuit est d’ailleurs telle que dans 31% des départements, essentiellement concentrés dans le centre et le sud de la France, il est très difficile de trouver un médecin entre minuit et 8h du matin.
Pour le CNOM, le gouvernement est le principal responsable de ce problème étant donné qu’il a pleinement contribué à la fragilisation du système. Eh oui, si la désertification de certaines zones rurales et le manque d’attrait de l’exercice libéral pour les jeunes diplômés ne sont pas nouveaux, 2015 a vu la corporation s’unir contre diverses mesures visant à moderniser le système de santé.
Ainsi, pour montrer leur colère quant au prix de la consultation, certains médecins n’ont pas hésité à adopter les 35 heures mais aussi les heures supplémentaires. Mais rien n’a changé…
Aussi, pour préserver les consultations de nuit, le Conseil National de l’Ordre des Médecins juge qu’une « remise à plat profonde » de l’organisation territoriale des soins est indispensable. A bon entendeur…