Les avertisseurs de radars sont désormais utilisés, majoritairement à l’aide d’applications à installer sur les smartphones, par une grande partie des conducteurs jeunes et moins jeunes. Très utiles, ils signalent aux conducteurs la présence de contrôles de Police sur leur route et les incitent à abaisser leur vitesse. Pourtant, ces outils pourraient bientôt être interdits par un décret actuellement en projet.
Vers une interdiction du signalement des contrôles routiers
C’est un projet de décret du Ministère de l’intérieur qui pousse les automobilistes à se poser de nombreuses questions. Selon le texte non encore officiel, il s’agirait d’interdire la « diffusion de messages de nature à signaler la présence des forces de l’ordre dans des périmètres définis par ces autorités ».
En clair si le décret venait à être promulgué, le signalement d’un contrôle de Police sur la route par le biais d’un groupe Facebook ou d’une application mobile telle que Waze ou Coyote, pourrait être interdit.
En effet, en cas de barrages filtrants mais également de contrôles d’alcoolémie ou portant sur la consommation de drogues, l’ensemble des « services électroniques d’aide à la conduite » pourra être temporairement contraint de cesser de transmettre leurs informations dans la limite de 20 km autour du lieu de contrôle et pendant un maximum de 24 heures.
Toutefois la Commission européenne a jusqu’au 25 juillet pour rendre sa décision. Bien que la date soit encore relativement lointaine, le texte pourrait refaire parler de lui en plein chassé-croisé des vacanciers d’été.
Initié afin de faciliter les contrôles anti-terrorisme, anti criminalité et dans le but d’aider la recherche des personnes enlevées ou disparues, le texte ne prévoit pourtant pas d’indiquer aux conducteurs la nature du contrôle occasionné. Il n’est donc pas impossible que des contrôles de vitesse soient organisés en même temps que d’autres, occasionnant de potentielles verbalisations.
Quoi qu’il en soit les avertisseurs de radars devraient continuer à fonctionner dans les prochains mois, mais leur champs d’action (et leur principale utilité), pourraient être réduits les cantonnant à leur fonction première, celle de GPS.