Les conducteurs des voitures les plus polluantes n’en ont pas fini avec les contraintes. En plus de l’utilisation toujours plus large des vignettes Crit’air, le bonus/malus écologique appliqué aux automobiles en France devrait évoluer dès l’année prochaine. En 2018 le seuil devrait ainsi être abaissé de 127 à 120 grammes de Co2 par kilomètres avec une taxe à payer à l’achat s’étalant de 50€ à 10 500€.
Le malus écologique plus sévère avec les véhicules polluants
C’est déjà le cas au vue du nombre croissant d’agglomérations à adopter la norme Crit’Air pour réguler la circulation des véhicules en cas de pic de pollution mais dans les années à venir, il ne sera vraiment pas économique de conduire une vieille voiture.
Dès 2018 les seuils actuels du bonus/malus écologique devraient être modifiés pour devenir moins tolérants.
Le premier seuil d’application devrait en effet passer de 126 à 120 grammes de Co2 émis par kilomètre parcourus avec un plafond maximum abaissé de 191 à 185 grammes de Co2.
À l’heure actuelle à partir de 127g de Co2 par kilomètre il vous en coûte la somme de 50€ supplémentaire à rajouter au prix de votre véhicule neuf, au titre du malus écologique. Selon le taux d’émission et jusqu’à 191 grammes ou plus, le malus augmente ensuite par paliers pour atteindre 10 000€, somme qui devrait évoluer vers 10 500€.
Un nouveau malus médian devrait également voir le jour et concerner les véhicules dont les émissions seront comprises entre 95 et 122 grammes de Co2 par km. Ainsi même pour les voitures neufs dont les émissions se situent autour de 100 à 107 gCO2/km, la facture serait salée avec plusieurs dizaines à plusieurs centaines d’euros supplémentaires à l’achat.
Le calcul complexe des propriétaires de véhicules diesel
Mais ce n’est pas tout. Les propriétaires de véhicules diesel devront également compter sur un important alourdissement du montant de la taxe carbone voulu par Nicolas Hulot, ministre de la Transition Écologique et également sur l’alignement de la fiscalité diesel/essence.
D’un autre côté, la création d’une prime de conversion pourrait faciliter l’achat d’un véhicule plus propre et plus récent pour les foyers concernés.
Mais dans la mesure où la taxe carbone pèsera également sur la facture de chauffage des ménages, on peut se demander si cette mesure sera suffisante pour compenser l’augmentation sans précédent des taxes pesant sur les véhicules les plus polluants.
Quoi qu’il en soit, les nouveaux malus écologique devrait rapporter quelques 100 millions d’euros par an à l’État.