À compter de l’année prochaine, les revenus de l’épargne comme les intérêts, dividendes et autres plus-values devraient être taxés à hauteur de 30%. Une imposition qui devrait venir remplacer l’actuel système ajouté des prélèvement sociaux. Alors que certains placements comme les livrets A, LDD, PEA ou les livret Jeunes ne sont pas concernés, l’assurance-vie elle, devrait l’être dès 150 000€ de capital.
Les épargnants de l’assurance-vie, désavantagés
Actuellement, les contrats de moins de 4 ans sont soumis à un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) de 50,5% (soit 35% + 15% de prélèvements sociaux). Concernant les contrats de 4 à 8 ans, le PFL est de 30,5% (soit 15% + 15,5% de prélèvements sociaux), tandis qu’il passe à 23% (7,5% + 15,5% de prélèvements sociaux) au delà de 8 ans avec exonération des premiers 4 600€ pour une personne célibataire ou 9 200€ pour un couple.
À noter que sur les contrats d’assurance-vie seuls les retraits sont taxés et que, selon la méthode de calcul en vigueur, plus un contrat est vieux moins sa fiscalité est importante.
Si le projet de loi de finances du gouvernement est validé en l’état le 27 septembre prochain, ce principe sera conservé pour les contrats de moins de 150 000€. Mais dans le cas de contrats supérieurs à 150 000€, le taux d’imposition passerait automatiquement à 30%.
Ce nouveau procédé rendrait le second placement préféré des Français après le Livret A, beaucoup moins intéressant pour les épargnants de longue durée. Il se pourrait même que ce que l’on nomme la « flat taxe » du président Emmanuel Macron, ait un effet pervers en poussant les investisseurs à retirer plus tôt leur argent ou à choisir un autre placement pour leur épargne sur le long terme.
Quoi qu’il en soit, dans tous les cas de figure les épargnants conservent la possibilité d’opter pour le barème progressif de l’impôt ce qui signifie, l’intégration de leurs gains d’assurance à l’impôt sur le revenu.
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