L’association 60 millions de consommateurs vient de publier une étude, dénonçant le prix des cotisations demandées au titre du contrat d’assurance obsèques. Des pratiques inadaptées – notamment pour les crémations – reflétant un « manque d’éthique » flagrant de l’ensemble de la profession. Explications.
L’assurance obsèques est un « placement ruineux » pour l’association !
60 millions de consommateurs a étudié scrupuleusement 11 contrats d’assurances, émanant des principaux acteurs du secteur. Et le résultat est sans appel, un placement jugé « ruineux » par l’association.
Déjà, quelle que soit la hauteur de mensualité, le souscripteur reçoit le capital défini au moment de la signature du contrat !
En moyenne, le signataire verse 5 385 € pendant 20 ans et ne bénéficie qu’à peine plus de 4 000 € pour couvrir le prix de ses funérailles. Sans compter que « plus on vit longtemps, plus on a de risques de cotiser à fonds perdus », souligne l’association.
L’étude montre également des frais de gestion très importants puisqu’ils ont augmenté de plus de 8% en 3 ans !
Ainsi qu’un délai de versement de la somme cotisée qui peut atteindre un mois, après la réception des différentes pièces nécessaires à son déblocage !
Une profession qui « manque d’éthique » pour les crémations !
Lors des crémations, les matériaux précieux qui résistent au feu (prothèses, dents, stérilets) sont collectés par des entreprises pour être revendus à d’autres. Un marché lucratif puisque EMC estime les 10 à 12 tonnes de métaux récupérés par an à une somme allant de 500 000 à 700 000 € !
L’association 60 millions de consommateurs pointe aussi l’opacité des devis, présentant des prestations non obligatoires comme courantes – ce qui pousse les souscripteurs à les prendre !
Pour rappel, les obligations pour une inhumation et/ou crémation sont définis par un arrêté du 23 août 2010 : une voiture agréée pour le transport du corps, un cercueil de 22 millimètre d’épaisseur, avec 4 poignées et une garniture étanche, sans oublier les opérations relatives à l’enterrement lui-même.