Assurance-chômage : Bientôt un contrôle journalier des demandeurs d’emploi ?

Le gouvernement reçoit actuellement les différents partenaires sociaux concernés par les négociations autour du droit à la formation et les réformes sur l’apprentissage et l’assurance-chômage. À cette occasion, l’emblématique dirigeant du Medef a fait savoir qu’il serait favorable à un contrôle beaucoup plus fréquent des demandeurs d’emploi, lequel pourrait être hebdomadaire et pourquoi pas journalier.

controle demandeurs emploi

Vers une surveillance accrue des inactifs ?

C’est en prenant plusieurs exemples et à la suite d’un entretien avec le premier ministre Edouard Philippe, que Pierre Gattaz l’homme à la tête du Medef (Mouvement des entreprises de France), s’est exprimé à propos d’un renforcement du contrôle des demandeurs d’emploi.

S’il ne s’agit que de son avis, l’idée a de quoi sembler pour le moins contraignante. En effet, il s’agirait « comme dans d’autres pays », de mettre en place un suivi hebdomadaire et même pourquoi pas journalier, des personnes en recherche d’emploi. Et Pierre Gattaz de prendre également exemple sur le Canada où « lorsque les personnes partent en vacances », elles ne perçoivent plus aucune allocation.

Ainsi, alors que le président de la République évoque depuis le début de la campagne électorale la possibilité d’une assurance chômage universelle ouverte aux démissionnaires et également aux indépendants, Pierre Gattaz rappelle que l’assurance-chômage est toujours concernée par une dette importante.

Il mentionne plutôt à ce propos une réforme allant dans le sens d’un « système incitatif au retour à l’emploi » par la formation.

Il s’agirait donc de vérifier par un contrôle beaucoup plus régulier, les efforts des bénéficiaires des allocations pour retrouver un travail, y compris par le fait qu’ils ne refusent pas successivement plusieurs « offres d’emploi raisonnables ».

Le patron des patrons a également laissé entendre que les entreprises n’étaient pas prêtes à fournir un effort trop important dans le sens de la formation des chômeurs, étant déjà « préoccupées par celle de leur salariés ».

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