L’ancien chef de l’état François Hollande avait fait le choix de le supprimer en 2014 alors qu’il avait été mis en place deux ans plus tôt par le gouvernement du premier ministre François Fillon. C’est aujourd’hui au tour de Gérald Darmanin le ministre des Comptes et de l’Action publique, de revenir sur le jour de carence dans la fonction publique. À compter de 2018, il devrait à nouveau être en vigueur et ce principalement afin de lutter contre les arrêts maladie de courte durée.
Un jour de carence pour les fonctionnaires dès 2018
La mesure n’est pas des plus populaires et pourtant, elle figurait parmi la liste des taches envisagées par le futur chef de l’état lors de la campagne présidentielle. Le ministre des Comptes et de l’Action publique vient de l’annoncer, un jour de carence sera rétabli dans la fonction publique à compter de l’année prochaine.
En clair, dès 2018 le premier jour d’arrêt de travail ne sera plus pris en compte dans les remboursements par la Sécurité Sociale. Actuellement seuls les salariés du secteur privé subissent un délai de carence souvent de plusieurs jours, avec des répercutions non négligeables sur leurs salaires.
Cette différence de traitement se répercute également sur le nombre d’arrêts maladie pris par les uns et les autres, ainsi que sur leurs durées. Quand les uns peuvent s’arrêter plus facilement, les autres s’arrêtent moins fréquemment mais plus longtemps.
Lutter contre les arrêts de travail de courte durée
Alors qu’il semble plus difficile pour une entreprise ou un service de gérer des arrêts courts et à répétition, l’État compte également tirer profit de ce jour de carence dans le public. Alors qu’il concernera à la fois les fonctionnaires d’État, le secteur hospitalier et les collectivités territoriales, ce jour non remboursé par la Sécurité Sociale devrait permettre d’économiser 170 millions d’euros chaque année.
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