Le projet avait fait grand bruit dans la mesure ou le crédit d’impôt à la transition écologique (CITE) permet aux ménages de réaliser d’intéressantes économies sur les travaux de rénovation de leur habitation. Aussi lorsqu’il avait été question de sa diminution pour le remplacement de portes, volets et fenêtres, professionnels et particuliers avaient exprimés leur mécontentement. Finalement cette dégressivité n’aura pas lieu et le crédit d’impôts sera maintenu en l’état jusqu’en 2018.
Grogne des professionnels du bâtiment
En septembre dernier le gouvernement annonçait son intention de profondément réformer le crédit d’impôt à la transition énergétique. Exclusion du crédit d’impôt lié au remplacement des chaudières à fioul et diminution de moitié du taux de crédit pour l’achat des portes, volets et fenêtres visant à une meilleure isolation du logement avant une suppression au 28 mars 2018, étaient alors au programme.
Mais les professionnels du secteur de la rénovation et du bâtiment s’étaient rapidement élevés afin de faire connaître un point de vue totalement différent. Celui d’une baisse drastique et rapide des commandes, et des pertes d’emplois qui auraient pu s’en suivre.
Face à cet argument de poids, l’exécutif qui cherche par tous les moyens à faire baisser les chiffres du chômage, vient d’annoncer le report de sa décision à une date ultérieure. Les discussions à ce sujet pourraient reprendre aux alentours de novembre 2018, période à laquelle sera mise en chantier la seconde partie du projet de loi de finances concerné par ces réformes.
Suppression du CITE maintenue
Si la diminution du crédit d’impôt portes, volets et fenêtres de 30 à 15% n’a donc finalement pas été votée, le suppression du CITE censée intervenir le 28 mars 2018 devrait quant à elle être maintenue, même si la mesure pourrait être décalée à l’automne.
En effet le décret visant à faire évoluer le crédit d’impôt à la transition énergétique pour lui donner la forme d’une prime versée aux particuliers à la clôture des travaux, pourrait quant à lui être mis en place plus tôt que prévu, à savoir en 2018 au lieu de l’année 2019 initialement évoquée.