On se souvient que la suppression de la mesure très populaire de Nicolas Sarkozy par l’ancien chef de l’État François Hollande, avait fait couler beaucoup d’encre notamment chez les entrepreneurs. Mais bonne nouvelle, le candidat Macron avait annoncé le rétablissement de l’exonération des heures supplémentaires dès 2018 s’il était élu. Finalement, le gouvernement vient d’annoncer que la mesure était reportée à une année ultérieure.
Une disposition coûteuse, repoussée à une date ultérieure
L’annonce n’est pourtant pas si lointaine puisqu’elle date du mois de mars 2017. À l’époque les candidats à l’élection présidentielle se livraient une bataille féroce et Emmanuel Macron avait opté pour une annonce forte destinée essentiellement aux classes moyennes et aux TPE/PME de France. S’il était élu, il rétablirait l’exonération des heures supplémentaires dès 2018.
Pourtant, face à la multiplication des annonces fiscales ces dernières semaines, le gouvernement vient de confirmer que l’exonération de charges sociales des heures supplémentaires était repoussée à une date ultérieure à 2018, sans toutefois préciser quand.
Avec un coût estimé aux alentours de 3 milliards d’euros, la mesure ne fait certes pas l’unanimité au sein du gouvernement mais risque tout de même d’être difficile à jeter aux oubliettes tant les attentes qu’elle porte sont importantes.
Trop de mesures fiscales pour contenter tout le monde ?
Il faut dire que le gouvernement n’en finit plus de faire des annonces sur le plan fiscal.
Ainsi quand certaines comme la réduction de l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune), la hausse d’ 1,7% de la CSG et l’harmonisation de la taxation sur les revenus du capital à hauteur de 30% seront bien effectives dès l’an prochain, d’autres ont fait l’objet de modulations.
De cette façon l’exonération de taxe d’habitation pour 80% des Français se fera sur trois ans de même que la réduction des cotisations salariales chômage et maladie sera appliquée en deux temps.
Pourtant, le gouvernement s’est également engagé dans une réduction des dépenses avec la baisse de 5€ des allocations logement et la réduction de nombre de contrats aidés partout en France.
Mesures qui n’ont vraisemblablement pas été suffisantes pour financer l’exonération de charges sociales des heures supplémentaires pourtant attendue des salariés comme des entreprises françaises.