Sans doute pas passée inaperçue la promesse du chef de l’État alors qu’il n’était encore que candidat à la présidence, de revaloriser la prime d’activité à hauteur de 50% ne devrait pas se faire aussi facilement que prévu. Non seulement la première hausse pourrait ne pas intervenir avant l’automne 2018, mais en plus, la majoration pourrait être fractionnée et se dérouler en plusieurs temps.
Une hausse selon plusieurs palliés
Selon le journal Les Échos, la première partie de la revalorisation de la prime d’activité pourrait intervenir à l’automne 2018, au mois de septembre ou d’octobre. C’est à dire exactement dans un an, et vraisemblablement pas avant.
De plus, la hausse ne devrait pas atteindre tout de suite les +50% évoqués à l’occasion des présidentielles. Avec un coût avoisinant les 4,5 milliards d’euros par an, doubler la prime d’un seul coup pourrait effectivement s’avérer compliqué alors qu’il est, dans tous les ministères, question d’économies.
C’est pourquoi un premier pallier devrait intervenir au terme des douze prochains mois, en même temps que le second palier de baisse des cotisations sociales des salariés du privé et le premier tiers de réduction de la taxe d’habitation.
Ainsi selon l’équipe du candidat Macron, un salarié payé au Smic devrait à la fois bénéficier de 20€ en plus sur sa paie liés à la baisse des cotisations, quand sa prime d’activité d’un montant de 132€ sera dans le même temps augmentée de 80€.
Vers un versement unique et une nouvelle formule de calcul
Dans un avenir plus ou moins proche, Emmanuel Macron l’a déjà évoqué, un versement social unique pourrait être mis en place lequel prendrait en compte entre autre les allocations logement à propos desquelles la baisse de 5€ fait encore polémique, et la prime d’activité.
Dans le cadre de cette grande réforme, le gouvernement souhaite aussi revoir la formule de calcul de la prime d’activité aujourd’hui distribuée aux personnes dont le revenu atteint jusqu’à 1,3 Smic. Il serait alors question de centrer encore un peu plus l’aide sur les foyers rémunérés au Smic.
Il n’est pas nécessairement question de fusionner les minimas sociaux comme le proposait un autre candidat à l’élection présidentielle, mais bien de réorganiser le versement d’aides qui aujourd’hui n’intervient pas au même moment, ne provient pas toujours des mêmes administrations et ne découle pas des mêmes conditions d’obtention.