Dans les trois années à venir et si le président Emmanuel Macron tient la promesse formulée pendant la campagne électorale, 80% des foyers français devraient se voir exonérés de taxe d’habitation. Toutefois, alors que cette taxe est extrêmement variable d’une région et même d’une ville à l’autre, où se trouveraient les Français qui seraient les plus avantagés par cette réforme ?
Une économie moyenne comprise entre 279€ et 356€ par ménage
Globalement, la proposition d’Emmanuel Macron se chiffre à environ 10 milliards d’euros de recettes en moins dans les caisses de l’état. Mais que représente la suppression de la taxe d’habitation pour les Français ?
L’Observatoire français des conjonctures économiques s’est posé la question et a souhaité réaliser une projection du gain estimé par foyer si la réforme voyait effectivement le jour dans les prochains mois.
À l’heure actuelle, 15,5% des ménages environ sont exonérés de taxe d’habitation. Si la réforme a lieu, les revenus supérieurs à 20 000€ par an et par personne devraient continuer à y être soumis.
Cependant, parmi les Français concernés, tous ne seraient pas logés à la même enseigne puisque selon les estimations, le gain annuel pourrait être compris entre 126€ et 714€ par foyer selon les lieux d’habitation, avec une moyenne comprise entre 279€ et 356€ pour 60% des départements.
De façon plus générale, les Français ayant un niveau de vie après redistribution en deçà de 1 700€ par mois ne paieraient plus de taxe d’habitation. Il apparaît ainsi que les classes moyennes seraient plus largement favorisées par la mesure de même que les territoires où la taxe est actuellement la plus élevée.
Selon cette hypothèse, les grands gagnants de la réforme se trouveraient donc dans le sud est de la France, dans le Var, les Bouches-du-Rhône, le Gard et l’Hérault ainsi que plus largement dans la région Ouest autour des Pays de Loire et du Poitou-Charentes, sans oublier l’île-de France et l’Alsace.
À l’inverse la grande région Haute-Normandie, la Savoie et la Haute-Savoie ainsi que le Tarn, l’Aveyron, la Haute-Marne et la Haute-Saône, feraient partie des coins de France où le réforme serait perçue comme moins profitable.