Comptant parmi les propositions phares du candidat Macron durant les élections présidentielles, la hausse de la CSG et la baisse des cotisations sociales devraient être intégrées à la prochaine loi de finances. Autrement dit, elles pourraient entrer en vigueur dès le 1er janvier 2018. Mais qui seraient alors les gagnants et les perdants d’une telle mesure ? Voici les premiers éléments de réponse à cette question que beaucoup se posent.
Un report de 20 milliards d’euros des cotisations sociales vers la CSG
Quelques jours seulement après l’annonce d’une première mesure relative à la mise en place du congé maternité unique dès l’été 2017, voilà que l’Exécutif confirme la politique fiscale qu’il entend mener.
Ainsi, il entend proposer pour la prochaine loi de finances une hausse de 1,7 points de la CSG (Contribution Sociale Généralisée) en la portant à 9,2% sur les salaires. Par le biais de cette augmentation, ce sont 20 milliards d’euros supplémentaires qui devraient entrer dans les caisses des administrations publiques.
Mais l’idée est plutôt de réinjecter ce montant en faveur des actifs par le biais d’une suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé. En reportant ces 20 milliards d’euros des cotisations sociales vers la CSG, l’objectif est d’augmenter le pouvoir d’achat de ceux qui travaillent et qui sont souvent soumis à une importante pression fiscale.
Une telle mesure vise également à rendre « universel » le financement de la protection sociale qui, jusqu’à présent, n’incombait qu’à certains.
Qui sont les gagnants et perdants d’une telle mesure ?
Les principaux grands gagnants de cette hausse de la CSG sont assurément les salariés du secteur privé qui vont profiter de 260€ supplémentaires par an pour un individu payé au SMIC ou par exemple de 500€ de plus pour une personne rémunéré 2200€ par mois.
Des mesures compensatoires pour les indépendants et les fonctionnaires, non soumis aux cotisations salariales, sont prévues et pourraient prendre la forme de prime pour les premiers cités et de baisse de cotisations annexes pour les seconds.
Quant aux perdants, il s’agira assurément des retraités, du moins des 60% de cette population qui sont soumis à la CSG c’est-à-dire ceux dont les revenus sont supérieurs à 1200€ par mois pour une personne célibataire ou à 1837€ par mois pour un couple.
Si la mesure est vivement critiquée en raison de l’érosion du pouvoir d’achat des retraités, le gouvernement assure que la suppression de la taxe d’habitation à venir permettra de le combler pour 80% des seniors.