Selon les résultats d’une étude récente le coût moyen par mois d’une maison de retraite en France serait largement supérieur au montant moyen des pensions. Or ces frais pèsent lourd sur le budget des familles qui se trouvent dans la nécessité d’y avoir recours pour leurs ainés. Plusieurs aides financières comme l’allocation personnalisée d’autonomie ou les aides au logement existent cependant, en voici la liste.
Maisons de retraite : Un coût exorbitant pour la plupart des pensionnaires
Alors qu’un comparateur du coût de plus de 7 000 maisons de retraite en France vient d’être mis en place par le gouvernement, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques publie plusieurs chiffres concernant le poids de cette facture mensuelle sur le budget des familles.
Avec un tarif moyen de 2 171€ par mois et une pension moyenne de 1 222€ mensuels pour les retraités de France, il est relativement aisé de comprendre la situation complexe dans laquelle peuvent se retrouver certaines familles. Il existe pourtant plusieurs aides financières qui pourront permettre de prendre en charge une partie de ces dépenses de logement.
1. L’allocation personnalisée d’autonomie
Cette aide qui augmente en fonction de la dépendance vécue par le résident au quotidien est calculée selon les ressources de chacun mais pour autant pas soumise à un plafond. Elle permet de compenser une partie du « tarif dépendance » facturé par les établissements.
Réservée aux personnes de plus de 60 ans, elle correspond aux Groupes Iso-Ressources (GIR) attribués selon le degré de dépense (aide aux repas, aux déplacements, toilette, personne en fauteuil ou alitée …)
À noter que les résidents concernés aux revenus inférieurs à 2 437,81€ se verront attribuer automatiquement le tarif correspondant à la plus légère perte d’autonomie. Dès lors que les ressources financières sont plus importantes, c’est l’état réel de la personne qui sera pris en compte. La demande est à déposer auprès du département de résidence.
2. L’aide sociale à l’hébergement
Pour les résidents et les familles aux plus faibles ressources, l’ASH permet de combler tout ou partie des frais de logement. Pour en bénéficier, il est nécessaire que ni le résident ni sa famille (les obligés alimentaires, enfants et petits-enfants) ne soit en mesure de s’en acquitter.
Afin de faire une demande, rendez-vous au centre communal d’action sociale de votre municipalité ou directement en Mairie. L’un ou l’autre transmettra le dossier au Conseil Départemental. Attention toutefois, cette aide est assez contraignante puisqu’elle oblige le retraité bénéficiaire à verser 90% des ses revenus à l’établissement où il est installé. Il ne disposera donc plus que des 10% restant pour ses frais personnels.
3. Les aides au logement, aussi en maison de retraite
Tout le monde n’y pense pas, mais il est important de savoir que les aides au logement sont attribuables même en maison de retraite. APL ou ALS, elles dépendent à la fois des ressources du demandeur et du montant des frais facturés par l’établissement. Comme dans les autres cas la demande est à déposer auprès de la CAF ou de la MSA (régime agricole) la plus proche.
À noter que l’APL sera versée pour un logement conventionné et l’ALS dans les autres cas.
4. Penser à la réduction fiscale des coûts d’hébergement
S’il faut bien entendu être imposable pour en bénéficier, une réduction d’impôt est possible à hauteur de 25% des sommes dépensées pour l’hébergement et dans un plafond de 10 000€. Bien que cette remise se fasse toujours avec une année de décalage et qu’il soit obligatoire d’en déduire les aides au logement si elles sont perçues, il peut s’agir d’un levier supplémentaire pour faire baisser la facture globale de logement d’un retraité.
- Lire également : Retraites : Qui pourrait voir augmenter sa pension ?