Hier, la cour d’appel de Paris a confirmé la sanction prononcée par l’Autorité de la concurrence à l’encontre de plusieurs multinationales issues du secteur de l’hygiène et de l’entretien. Les ténors de ce marché que sont L’Oréal, Procter & Gamble, Unilever… vont devoir s’acquitter d’une amende record de 1 milliard d’euros. Elles ont été jugées coupables d’avoir initié une concertation entre elles sur les prix.
A la fin de l’année 2014, l’Autorité de la concurrence condamnait les plus grands fabricants de produits d’hygiènes et d’entretien à payer 1 milliard d’euros d’amende pour s’être entendus sur le prix de leurs produits, entre 2003 et 2006.
Alors que, jusqu’ici, la cour d’appel « avait largement réduit, voire annulé, les amendes records du gendarme de la concurrence », comme le souligne Gildas de Muizon, associé du cabinet Microeconomix, cette dernière décide de confirmer la sanction prononcée.
A l’origine, une première entente qui aurait eu pour conséquences une augmentation des coûts des produits phare des marques incriminées de 4 % à 6 %. Cela se passait entre 1997 et 2004 et visait Unilever, Procter & Gamble, Henkel, Colgate-Palmolive…
Cette dernière a donc décidé de lever le voile sur une autre entente entre 11 multinationales du secteur. Les responsables de ces groupes se rencontraient officieusement et en toute illégalité !
A cette affirmation, L’Oréal « réfute toute accusation d’entente avec ses concurrents » selon un communiqué officiel du groupe. Colgate-Palmolive a, quant à lui, bénéficié d’une procédure de clémence puisqu’il a mis en lumière cette affaire. Les autres ont simplement notifié le surcoût quasiment nul dégagé de l’entente pour les consommateurs.
Mais là n’est pas la question pour l’autorité de la concurrence… à qui la cour d’appel de Paris vient de donner raison.