En France, une grande partie des retraités bénéfice de pensions modestes qui les obligent à certains sacrifices au quotidien. Pour tenter de palier à ce problème le gouvernement vient d’adopter un amendement à la loi de financement de la Sécurité Sociale en 2017 qui prévoit d’élargir le nombre de retraités exonérés de CSG en 2017. Mais alors, à qui pourrait profiter cette modulation, quel en serait le coût et comment fonctionnerait-elle ?
L’amendement de la députée Valérie Rabault module le taux de CSG appliqué aux retraites
Dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité Sociale 2017, la députée PS Valérie Rabault a soutenu cette semaine la proposition selon laquelle un relèvement du plafond de la CSG pourrait offrir plusieurs dizaines d’euros de gain mensuels aux retraités concernés. Un coup de pouce qui pourrait concerner pas moins de 480 000 personnes.
Concrètement, un retraité dont les revenus seraient inférieurs à 1 255€ par mois économiserait 41€ s’il était exonéré de CSG.
Pour cela, le gouvernement devrait faire le choix de relever le plafond d’exonération de 5%, une modulation qui signifierait un manque à gagner d’environ 260 millions d’euros pour la Sécurité Sociale mais dont les coûts seraient compatibles avec les engagements évoqués par Christian Eckert, secrétaire d’Etat au Budget.
Dans sa version large, l’amendement prévoyait également de relever le seuil de la CSG à taux réduit, une mesure qui aurait concerné cette fois plus de 900 000 retraités, mais dont le coût, évalué à 470 million d’euros, a été jugé trop important.
Cette proposition intervient à un moment stratégique, alors que les élections présidentielles approchent et qu’aucune revalorisation des pensions n’a été annoncée pour ce mois d’Octobre. Avec un écart toujours plus important entre le SMIC et la retraite moyenne de nombreuses personnes âgées en France sont inquiètes pour leur avenir.
Un coup de pouce financier à hauteur de quelques dizaines d’euros serait sans aucun doute très bien accueilli.
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