Tricher à un examen n’est jamais une bonne idée. Non seulement le score obtenu et sa valeur sont faussés, mais en plus les risques de se faire prendre sont souvent assez élevés et les sanctions parfois très dures. D’autres part, les primes offertes par les banques en cas de mentions au Bac sont de plus en plus nombreuses. Mais saviez-vous que tricher au Baccalauréat est considéré comme une fraude et peut relever d’une sanction disciplinaire, voire pénale ?
Tricher au Bac, ça veut dire quoi ?
À la veille des premières épreuves du Bac qui se tiendront les 15, 16, 17, 20, 21 et 22 Juin prochain, il est important de rappeler que plusieurs comportements peuvent être considérés comme des tentatives de tricherie par les examinateurs :
- Apporter tout appareil destiné à écouter, communiquer ou échanger, ce qui comprend les smartphones, oreillettes et autres montres connectées, même éteins
- Échanger avec les autres candidats
- Utiliser une calculatrice lorsqu’elle n’est pas expressément autorisée pour une épreuve
- Rédiger sur un document ou un brouillon personnel en dehors de ceux fournis pour l’épreuve
- Diffuser, partager, voler et détenir un ou des sujets d’examens
- Corrompre un agent de la fonction publique afin d’obtenir un ou des sujets d’examen
- Produire un faux diplôme
- Ne pas respecter les consignes orales données en début d’épreuve ou affichées à l’entrée de la salle de concours
Que risque un candidat tricheur ?
Il existe différentes sanctions pouvant être mises en place face à un candidat fraudeur dont certaines peuvent être très importantes. Il faut toutefois garder à l’esprit qu’elles dépendent aussi et surtout de la gravité de la faute commise. En cas de triche il est possible de :
- Recevoir un blâme ce qui équivaut à se voir adresser un sérieux avertissement
- Se voir retirer la mention au Bac et ce quelle que soit la note obtenue
- Être interdit de passage du Bac pendant une durée pouvant aller jusqu’à 5 ans
- Se voir fermer les portes des établissements d’enseignement supérieur pendant une durée là encore de 5 ans au maximum
À noter qu’un candidat sanctionné voit automatiquement son épreuve annulée et assortie d’un 0. Si la commission le décide, c’est tout le groupe d’épreuve ou même l’examen en entier qui peuvent être rendus nuls y compris après leur obtention.
Dans un cas d’usurpation, d’échange d’identité ou de fuite des sujets, les faits pourront être requalifiés en délits et poursuivis au pénal de 3 ans d’emprisonnement et 9 000€ d’amende.
Une fois la fraude constatée par le surveillant de l’épreuve, ce dernier rédige un PV qui est transmis au recteur chargé de saisir la Commission de Discipline composée d’un enseignant-chercheur, d’un inspecteur d’académie, d’un inspecteur de l’éducation nationale, d’un chef de centre, d’un enseignant, d’un étudiant et d’un élève de terminal.
Réunie dans les semaines qui suivent l’infraction, celle-ci prononce une sanction dans en moyenne 75% des cas. Les autres sont relaxés.
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