Voiture d’occasion : Comment éviter de se faire arnaquer ?

D’après le dernier rapport de l’Argus le coût moyen en France pour une voiture d’occasion est de 14 920 € sur un marché total de 5.62 millions de transactions chaque année. Toutefois si le marché est en augmentation, les arnaques semblent de leur côté elles aussi se multiplier. D’autre part, les constatations de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) annoncent que 47.11% des 1 471 commerces contrôlés seraient concernés par des fraudes plus ou moins sévères.

Mais alors en tant que consommateurs, comment faire pour se protéger des arnaques à la voiture d’occasion ?

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7 points à vérifier avant tout achat d’une voiture d’occasion

Difficile de se prémunir totalement des ventes frauduleuses en matière de véhicules de seconde main, cependant certains détails peuvent vous mettre la puce à l’oreille et éveiller votre méfiance.

Bien que le contrôle technique soit désormais obligatoire tous les deux ans, au coeur d’un marché trois fois plus important que celui des voitures neuves, ces conseils vous seront peut-être d’une aide précieuse lors de votre prochain achat.

Préparez votre rendez-vous

Avant de vous rendre à votre rendez-vous, préparez une petite liste de choses rédhibitoires que vous ne voulez pas voir sur la voiture. Évitez également de rencontrer le vendeur dans un lieu mal éclairé, sous la pluie ou en fin de journée lorsque la luminosité n’est pas la plus importante.

Enfin n’oubliez pas de contrôler tous les petits équipements du type essuie-glace, vitres, moquettes, tapis et tissus.

Un compteur kilométrique cohérent

C’est sans doute la fraude la plus courante, le compteur kilométrique trafiqué pour afficher moins de kilomètres que ce qu’a réellement parcouru la voiture. S’il est très difficile de repérer une telle modification, ouvrez l’œil sur tous les autres détails. À moins de 100 000 km traces de corrosion, joins de vitre béants ou carrosserie abîmée ne devraient pas exister.

Essayez le véhicule

Jamais vous ne devez acheter une voiture d’occasion sans l’essayer, le conseil est d’autant plus valable si votre vendeur est un particulier. Demandez à la conduire sur route et tendez l’oreille, le moindre bruit suspect doit vous amener à poser des questions. N’hésitez pas non plus à demander au propriétaire de prendre lui-même le volant, ce sera l’occasion de repérer d’éventuelles mauvaises habitudes de conduite.

Si un problème d’assurance le faisait refuser, préférez décliner la vente, il peut y avoir un doute sur la « bonne affaire ».

Ayez l’œil sur un éventuel accident

Une voiture qui serait passée au marbre en porterait forcément les traces, le plus souvent sous forme de marque de pinces sur les bas de caisse. De même des portes ou un capot légèrement décalés et une peinture neuve peuvent vous rendre soupçonneux.

Une carrosserie en bon état doit être lisse, sans point de rouille et sans boursouflure.

Des papiers à jour et détaillés, preuve d’un suivi

En matière de voiture d’occasion, au plus le vendeur peut fournir de papiers, au plus il fait preuve de bonne foi et quand il s’agit de sécurité vous n’en savez jamais assez ; carnet d’entretien, carte grise et factures des différentes réparations effectuées constituent une sorte d’historique de la voiture.

À ce propos veillez à ce que la date de première immatriculation, que vous trouverez en haut de la carte grise, soit la même que la date de certification notée elle, en bas du document. Précision, la date de première immatriculation n’est plus un gage de première main depuis 2009 et le nouveau système d’immatriculation unique.

Faire correspondre le numéro de série

Le numéro de série d’une voiture est unique et la suit pendant toute sa durée de vie, de l’immatriculation à la destruction. Vous pourrez le trouver sur la carte grise et il doit être exactement le même que celui gravé sur sa carrosserie, généralement côté passager, devant le siège au niveau du sol. Dans le cas ou les deux ne correspondraient pas, la voiture pourrait avoir été volée.

Préférez les arrhes à l’acompte

En effet, si pour la plupart des acheteurs et des vendeurs particuliers les deux signifient la même chose, juridiquement, les deux termes et leurs implications sont différents. L’acompte rend en principe la vente ferme et définitive pour les deux parties, alors que les arrhes permettent encore de changer d’avis.

Un acheteur qui se désiste perd les arrhes versées tandis qu’un vendeur qui change d’avis doit les restituer deux fois à l’acheteur lésé.

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