A chaque fin de mois c’est la même histoire : comment faire pour déchiffrer cet amoncellement de chiffres affichés sur le bulletin de salaire ? Face à ce méli-mélo de calculs qui tend plus à embrouiller l’esprit du salarié qu’à l’éclairer, l’entreprise Solvay a proposé au gouvernement un rapport pour simplifier la fiche de paie. Ce rapport comprend quelques solutions d’aménagement et de simplification que Solvay a déjà testé et dont voici les grandes lignes.
Moins d’informations pour une fiche de paie plus lisible
Testé par Solvay en mai dernier, le bulletin de salaire simplifié a pour objectif d’être plus clair pour le salarié. Pour mettre en place cette simplification, les cotisations et les prélèvements, actuellement distincts sur la fiche de paie, seront regroupées selon les risques qu’ils couvrent (retraite, santé, chômage, etc.).
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Eh bien, si les colonnes « employé » et « employeur » resteront toujours en place, la manière de présenter le salaire sera plus lisible.
En effet, la somme intégrale du salaire, à savoir le salaire brut auquel on ajoute les cotisations payées par l’employeur, sera indiquée directement en plus du salaire brut et du salaire net. Autrement dit, la longueur de la fiche de paie sera raccourcie d’une trentaine de lignes.
Vers une dématérialisation du bulletin de paie ?
Parmi les autres pistes que préconisent ce rapport, il y a la dématérialisation. En d’autres termes, il s’agit de développer le salaire en ligne. Cette solution est déjà prônée par 95% des salariés en Allemagne contre 15% en France.
Prévue pour 2018, la mise en place de ces modifications devrait rapporter de l’argent aux entreprises. En effet, cette simplification fera abaisser le coût du bulletin de paie pour l’employeur. Actuellement, ça lui coûte entre 17,50 et 33 euros par mois et par salarié. Une fois cette solution mise en place, ça ne lui coûtera plus que 12 euros environ.