Après deux années de pandémie Covid-19 et les remous causés sur l’économie mondiale de la guerre en Ukraine, l’INSEE anticipe une augmentation du SMIC en France au cours du 2e trimestre 2022, au regard de l’augmentation de l’inflation. Une revalorisation automatique et totalement indépendante des décisions gouvernementales de 32 € brut par mois, après celle du 1er janvier de 13,65 €.
Selon une note de l’INSEE, communiquée le 16 mars dernier, le Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC) pourrait augmenter de 32 € brut par mois d’ici le second trimestre 2022. Cette revalorisation n’est pas le résultat des actions du gouvernement à destination des ménages modestes, c’est une mise à niveau automatique du fait notamment des chiffres de l’inflation.
La note précise que « le dynamisme des salaires est susceptible de se poursuivre au deuxième trimestre, d’autant qu’une nouvelle revalorisation du Smic, d’au moins 2 %, pourrait avoir lieu compte tenu de l’évolution possible des prix » – soit 1635 bruts mensuel pour 35h de travail hebdomadaire.
Une augmentation du SMIC est arbitrée par des mécanismes complexes :
- Le premier dépend directement de la volonté politique. Le dernier « coup de pouce » date de juillet 2012, sous la présidence de François Hollande (+2 % du SMIC, pour soutenir et accompagner une inflation anticipée de 1,4 %)
- Le second est automatique et dépend directement de l’inflation, quand l’indice des prix enregistre une hausse de plus de 2 % (ce qui devrait être le cas prochainement)
- Le troisième est aussi automatique et dépend du gain de pouvoir d’achat moyen des ouvriers et des employés. Cela entraîne une revalorisation systématique de la moitié de la hausse.