A peu près à la même époque l’année dernière, le gouvernement avait instauré la Prime Macron en réponse au mouvement des gilets jaunes : une prime défiscalisée et désocialisée dont environ 5,5 millions de Français salariés avaient pu profiter. En 2020, elle sera reconduite mais elle sera assortie d’une condition suspensive : l’entreprise devra disposer d’un accord d’intéressement.
Une condition à la Prime Macron qui risque de décourager les PME
Après son annonce le 10 décembre 2018, plus de 200 000 entreprises, comprenant 40 % de PME, avaient utilisé à la prime Macron : en moyenne, elles ont versé 459 € à leurs salariés. Une somme exonérée de charges sociales et fiscales. A l’échelle de la France, un total de 2,2 milliards d’euros sont venus renforcer le pouvoir d’achat des Français.
Cette année, elle est reconduite : elle reste facultative, bénéficie des mêmes exonérations et concerne le même public (les salariés ne touchant pas une rémunération supérieure à 3 600 € nets), pour une somme maximale de 1 000 €.
Mais, avec le projet de loi de Finances de la Sécurité Sociale 2020, la prime Macron est assortie d’une importante condition à souscrire : avoir un accord d’intéressement ou être sur le point de le mettre en place.
Cette solution d’épargne salariale prend la forme d’une prime annuelle proportionnelle aux résultats et aux performances réalisées dans l’année : elle est soumise à cotisations sociales et à l’impôt sur le revenu. Le salarié peut soit en disposer soit la placer sur un compte épargne-temps ou un plan d’épargne salariale.
Mais, à deux mois du versement de la prime Macron, la majorité des entreprises en France n’ont pas d’accord d’intéressement – notamment chez les PME et TPE. Il n’y aurait que 19,9 % des entités de 50 à 99 salariés qui en auraient un et seulement 9,3 % pour les entreprises de 10 à 49 salariés (chiffres de la DARES). Par contre, le pourcentage est plus élevé dans les grandes structures de plus de 1000 salariés où il atteint 57,5 %.
A quelques semaines du versement de la prime Macron, soit les représentants des salariés entament rapidement les négociations, soit les salariés devront renoncer à ce petit coup de pouce… Sans compter que lorsqu’il n’y a qu’un ou deux salariés dans la structure, la conclusion d’un accord est compliquée.
François Asselin, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, prévoit qu’un « grand nombre de chefs d’entreprises risquent tout simplement d’être découragés. C’est malheureux avant tout pour les salariés ».
Source : France Soir
C’est bien mais pour les retraités, il n’y a rien.
Ah si, on a eu 5 euros d’augmentation, ça fait 5 baguettes de pain, avec ça, on ira loin.
C’est vraiment la honte, 43 ans de travail pour ça.
Et pour 2019 ???