Des milliers d’arnaques à l’amour toucheraient les Français chaque année : croyant vivre une belle histoire sur le web, ces individus en viennent à envoyer de l’argent à quelqu’un qui, de l’autre côté de l’ordinateur, est en réalité un escroc. Comment identifier les vraies belles rencontres de celles qui pourraient vous coûter très cher ? L’important est de connaître leurs méthodes, afin de rapidement fuir les comportements les plus douteux.
Des scénarios de mieux en mieux construits, pour vous faire craquer
Selon un article paru dans Capital, un industriel français a perdu pas moins de 3 millions d’euros en croyant « rendre service » à quelqu’un dont il était tombé amoureux sur Internet… Et qui était tout simplement un voleur.
Si le stratagème de base est toujours le même, les escrocs ont su évoluer afin d’atteindre davantage de monde, et d’être encore plus difficiles à suspecter. Concrètement, ils sont très souvent basés en Côte d’Ivoire, ils créent le lien avec les Français sur des sites de rencontre et ils finissent par obtenir d’eux des sommes d’argent parfois titanesques.
Mais aujourd’hui, ces individus malhonnêtes ont amélioré leur stratagème : ils n’utilisent généralement plus de profils étrangers, ils se font passer pour des Français et ils en vont même jusqu’à apprendre des informations sur la région dont ils prétendent être originaires, pour être encore plus crédibles dans leur mensonge.
Ils n’hésitent pas, non plus, à s’inventer une vie fictive sur les réseaux sociaux, avec des faux contenus sur Facebook et parfois même une fausse page Linkedin. Alors qu’ils demandaient essentiellement des mandats Western Union par le passé, ils ont remarqué que cette méthode les trahissait bien souvent : désormais, ils ont souvent un compte bancaire français (généralement avec les banques en ligne) sur lequel l’arnaqué peut verser de l’argent simplement, sans le moindre soupçon.
Même quand la victime s’aperçoit de la « supercherie », le cauchemar n’est pas toujours fini : elle peut tomber dans une phase de « métacasm » : l’escroc sollicite de nouveau sa victime, se fait passer pour la Police en Côte d’Ivoire, demandant plusieurs centaines d’euros afin de se constituer partie civile contre leurs arnaqueurs.
D’autres pratiques ont été relevées dans le domaine : vous recevez un e-mail prétendant qu’un virus a enregistré les images de votre webcam pendant que vous visualisiez des contenus pornographiques… Et on vous menace d’envoyer les vidéos compromettantes si vous ne versez pas de rançon. Ce chantage à la sexcam fait également rage sur la toile, et il faut bien évidemment s’en méfier et ne jamais verser d’argent : si l’individu avait vraiment une vidéo de vous, il vous la montrerait pour le prouver !