Dès la rentrée de septembre 2019, l’État prévoit de financer à hauteur de 6 millions d’euros des petits-déjeuners gratuits pour les enfants des familles modestes dans les écoles. L’annonce a été faite par le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer ce mardi, avec la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Santé (Christelle Dubois). Le but est de permettre à quelque 100 000 enfants d’avoir un repas avant de commencer leur journée, dans des territoires « prioritaires ».
Les écoles des zones prioritaires bénéficieront du dispositif
Toutes les écoles n’auront pas accès à ce petit-déjeuner gratuit, selon l’article du journal Le Figaro. Dans un premier temps, seuls les établissements volontaires proposeront cette faveur aux familles, et ils le pourront uniquement s’ils appartiennent à une zone ZEP (réseau d’éducation prioritaire), REP+ ou à des quartiers politiques de la ville. Certaines zones rurales dans lesquelles on a également identifié un réel besoin seront concernées.
Actuellement, le dispositif est testé dans 8 académies et il sera généralisé dès septembre pour concerner, à terme, 100 000 enfants. Le but est de donner à tous les clés pour se concentrer à l’école, et ne pas commencer la journée le ventre vide comme c’est le cas pour beaucoup d’enfants.
Selon le gouvernement, tout comme les déjeuners à 1 €, ce geste va réduire les inégalités dès le plus jeune âge, car les populations défavorisées sont celles qui sont le plus touchées par les problèmes relatifs à l’alimentation, et notamment l’absence de repas avant le départ à l’école.
En 2019, le gouvernement va débourser 6 millions d’euros pour cette mesure – qui coûtera 12 millions d’euros en année pleine, à compter de 2020. À l’heure actuelle, aucune information sur la composition de ces repas gratuits n’a été communiquée.
Toutefois, les ministres ont précisé dans leurs déclarations qu’ils visaient des préparations « équilibrées et de qualité », bien évidemment servies dans le souci de respecter toutes les règles d’hygiène et de sécurité propres à l’alimentation en restauration collective. Le but est aussi d’ouvrir le dispositif à un maximum d’enfants et de l’accompagner d’une véritable éducation à l’alimentation.