Interrogé par les journalistes de la radio RMC, le ministre des Comptes publics a communiqué la dernière requête qu’il a transmise au président Emmanuel Macron : il souhaite mettre fin à la redevance télévisuelle, qui est habituellement annexée à la taxe d’habitation. Selon lui, cette décision permettrait de rendre les impôts locaux plus compréhensibles pour les contribuables, tout en allégeant significativement leur facture fiscale. Surtout, elle mettrait fin à un impôt qui n’est pas considéré comme rentable.
Un impôt qui coûte cher aux Français… et à l’administration !
Relayée par un article LCI, l’information sur la suppression potentielle de la redevance TV pourrait réjouir de nombreuses familles : elle représente une dépense annuelle de 139 € en France métropolitaine, et 89 € dans les territoires d’Outre-mer.
Si ce coût pèse lourd sur les budgets les plus modestes, l’impôt ne rapporte finalement que très peu à l’État. En effet, Gérald Darmanin explique au micro de RMC que cela coûte « cher d’adresser un impôt seul qui rapport à peu près 120 € ». De plus, avec la multiplication des écrans et le fait que beaucoup boudent la TV au profit d’alternatives comme l’ordinateur et les plateformes de streaming, il est de plus en plus difficile de récolter cette taxe.
Pour résumer, toutes les démarches pour obtenir cet impôt coûtent cher à l’administration, l’impôt impacte le budget des Français et il n’est à l’heure actuelle pas considéré comme rentable. Tous ces arguments, selon le ministre des Comptes publics, amènent à réfléchir sur sa suppression pure et simple.
Bien évidemment, Gérald Darmanin admet aussi qu’une telle décision pourrait poser problème pour ce qui concerne le financement de l’audiovisuel public, puisque l’argent de cet impôt revient à Radio France et France Télévision.
D’autres personnalités politiques se sont exprimées sur le sujet : Amélie de Montchalin (députée LaREM) considère aussi cet impôt déjà très cher, et de plus en plus compliqué à collecter. Franck Riester, ministre de la Culture, déplore quant à lui une décision qui empêcherait au service public d’avoir un audiovisieul fort et pérenne, même s’il reconnaît que la redevance pose question.
À l’heure actuelle, la redevance finance près de 90 % du budget de Radio France et plus de 80 % de celui de France Télévision. Près de 70 % des Français la payent.