En 2017, on dénombrait encore 519 piétons morts sur les routes : beaucoup trop selon le gouvernement, qui a pris des mesures supplémentaires pour lutter contre ce phénomène. Mardi 18 septembre 2018, un nouveau décret a été publié au Journal Officiel, pour apporter une modification au Code de la route. Désormais, si vous refusez la priorité à un piéton, vous vous exposez à un retrait de 6 points sur votre permis de conduire… contre 4 auparavant.
Retrait de 6 points sur le permis de conduire si vous grillez la priorité à un piéton
Les amendes pourront vite tomber ! Car la nouvelle disposition du Code de la route prévoit bien un retrait de 6 points dès lors qu’un piéton « s’engage dans la traversée (…) ou manifeste l’intention de le faire ». En somme, si vous pensez qu’un passant est sur le point d’aller sur la route, ne vous posez pas de question, arrêtez-vous : vous vous éviterez un retrait de 6 points et, surtout, vous épargnerez peut-être une vie.
Parce qu’il considère que trop de personnes se font encore renverser par les voitures, l’État ne se contente pas de durcir la sanction — il offre aussi davantage de possibilités de réprimander les chauffards. En effet, désormais, on pourra constater l’infraction et pénaliser l’automobiliste par l’intermédiaire de la vidéosurveillance.
La notion « d’engagement » est encore floue aux yeux de certains, qui justifient parfois leur refus de priorité par le fait qu’ils ne pensaient pas le piéton sur le point de traverser. Pour éviter tout incident, la meilleure solution reste de rouler au pas dans les zones très fréquentées par les piétons, pour être prêt à s’arrêter dès le moindre doute.
Par ailleurs, ce même décret prévoit une autre mesure concernant cette fois l’alcoolisation au volant. Concrètement, il s’agirait de généraliser l’éthylotest antidémarrage. Ainsi, à partir du 1er janvier 2019, les personnes arrêtées avec un taux entre 0,8 et 1,8 g/l pourront échapper à la suspension de leur permis… À condition de conduire un véhicule équipé de cet éthylotest.
Il faudra alors obtenir un accord préfectoral dans les 3 jours suivant l’arrestation, sachant que l’installation du dispositif (300 € à l’achat ou 100 € en location) reste à la charge du contrevenant. Avant d’être généralisée, cette alternative va être testée dans le Finistère et à La Réunion.