Pour l’année prochaine, le gouvernement doit réaliser des économies. Dans cette optique, il se trouve actuellement au cœur d’une réflexion sur toutes les alternatives possibles afin de réduire les dépenses. Naturellement, le dossier des aides sociales préoccupe l’État, car elles coûtent cher : l’an prochain, elles ne seront probablement pas revalorisées comme les années précédentes. Une stagnation qui ne profitera pas au pouvoir d’achat des plus modestes…
Prestations sociales : quel impact sur l’aide au logement, l’allocation familiale ou encore le RSA ?
Alors même que les parents viennent de toucher l’allocation rentrée scolaire, ils s’inquiètent déjà de l’avenir des autres aides dont ils bénéficient… En réalité, les décisions concernant les allocations et aides sociales n’ont pas été prises. Toutefois, on sait déjà que le gouvernement abandonne l’idée de supprimer l’allocation familiale pour les plus aisés.
En parallèle, plusieurs prestations sociales pourraient être gelées, alors même qu’elles augmentaient tous les ans, proportionnellement aux prix de la consommation. Agnès Buzyn, ministre de la Santé, s’oppose fermement au gel du RSA, qui ne permettrait pas de faire des économies significatives selon elle (135 millions en 2019 et 180 millions d’euros en 2020).
Pour ce qui concerne les aides au logement, le gouvernement prévoit déjà d’économiser 1 milliard d’euros en attribuant l’allocation selon les revenus actuels de la famille, et non en fonction des revenus de l’année N-2.
Parmi les autres mesures envisagées sérieusement par le gouvernement, on identifie aussi la possibilité de réduire les indemnités chômage pour les hauts revenus au bout de 6 mois. Les cadres, par exemple, seraient menacés… Mais cette disposition ne pourra être effective que si les partenaires sociaux trouvent un accord, car le gouvernement seul n’est pas en capacité de statuer.
Enfin, la prime d’activité, qui aide les ménages les plus modestes, devait être revalorisée en octobre 2018 et en 2021. Pourtant, on prévoit aussi de la recentrer sur les ménages moins aisés, en diminuant le plafond de ressources des bénéficiaires.
Finalement, le gouvernement pourrait également décider de toucher d’un coup plusieurs aides, plutôt que de travailler indépendamment sur chacune d’entre elles. Par exemple, il n’est pas exclu de laisser stagner toutes les aides en 2019, en n’opérant aucune augmentation : cela permettrait d’économiser 3,5 milliards d’euros.