Rien n’est encore fait, mais la commission de régulation de l’énergie annonce une possible hausse des tarifs du gaz pour le mois de juillet. Après avoir déjà augmenté de 2 % en juin 2018, ils pourraient croître de 6,5 % en juillet 2018. Cette tendance s’expliquerait par l’évolution des coûts d’approvisionnement, mais aussi des tarifs commerciaux. Si les consommateurs ont de quoi s’inquiéter, ils doivent savoir que la décision finale appartient au gouvernement.
La décision d’augmenter les tarifs réglementés appartient au gouvernement
Cette information évoquant une hausse potentielle de 6,5 % des tarifs réglementés du gaz en juillet 2018 provient de la commission de régulation de l’énergie, CRE. Concrètement, cette instance analyse régulièrement tous les coûts inhérents à l’approvisionnement en gaz dans le pays, pour dégager les tendances de prix sur les mois prochains. Et compte tenu du contexte actuel, elle préconise bien une hausse de 6,5 % pour juillet 2018.
Si elle s’officialisait, cette augmentation pourrait générer la colère des consommateurs, qui ont déjà dû composer avec la hausse officialisée au 1er juin 2018. Pour le moment, il est trop tôt pour réagir : le gouvernement va devoir statuer sur l’avis de la CRE. Seul un arrêté ministériel peut être mis en place pour augmenter le tarif du gaz, puisqu’il est actuellement réglementé. Toutefois, cette pratique reste courante, et il n’est pas impossible que les Français utilisant le gaz doivent encore plus mettre la main au porte-monnaie ces prochains mois…
Il convient de rappeler que cette éventuelle augmentation arrive sur le devant de la scène alors même que les tarifs réglementés sont en voie de disparition. En effet, l’an dernier, le Conseil d’État avait jugé ces tarifs contraires au droit européen, ce qui implique leur suppression progressive. Finalement, à l’horizon 2023, ces tarifs réglementés ne devraient plus exister pour aucun particulier.
En parallèle, de plus en plus de Français (particuliers ou professionnels) décident de résilier leur contrat basé sur les tarifs réglementés, afin de se positionner sur les offres de marché. Selon les données de la CRE, 60 % des utilisateurs de gaz n’utilisent plus les tarifs réglementés — et cette tendance continue d’augmenter.