Elles se produisent régulièrement l’hiver au moment de fermer la portière ou encore lorsque l’on fait la bise à quelqu’un. Les petites décharges électriques que l’on nomme également « coups de jus » ou « châtaignes » ne sont pas dangereuses, mais toujours désagréables, voir parfois douloureuses. Pourquoi et comment se produisent-elles ? Pourquoi sont-elles plus fréquentes en hiver qu’en été, et quel est le fonctionnement de ce que l’on appelle, l’électricité statique ?
Qu’est-ce que l’électricité statique ?
Il suffit parfois de faire la bise à quelqu’un ou de lui effleurer le bout des doigts, pour recevoir une décharge électrique. On appelle cela l’électricité statique. Elle circule en permanence à travers notre corps et en fonction des éléments avec lesquels nous interagissons, se déplace.
D’après Andrea Bianchi professeure au département de physique de l’Université de Montréal, notre métabolisme lui-même serait continuellement en déséquilibre électrostatique.
On parle d’électricité statique quand des charges électriques s’accumulent à la surface d’une matière. Le contact et les frottements entre deux objets permettent par exemple cette accumulation. L’un perd en électrons, sa charge devient alors positive. L’autre gagne en électrons et sa charge devient négative. Le contact avec un objet métallique provoque ensuite une décharge de l’ordre de 20 à 30 kilovolts. Celle-ci n’est pas dangereuse.
Porter des vêtements synthétiques et se déplacer sur la moquette constitue une autre source d’accumulation. À la place d’un objet, c’est ici le corps qui se charge en électrons. Il se déchargera ensuite à la première occasion.
Des chocs plus fréquents l’hiver
Si les fameux « coups de jus » ne vous font courir aucun risque, ils peuvent parfois faire mal spécialement en hiver. Les décharges d’électricité statique sont en effet plus fréquentes et plus fortes à la saison froide. L’explication est simple. En réalité l’air humide plus fréquent en été, est aussi plus facilement conducteur, l’électricité amassée peut donc se disperser à travers lui en permanence.
L’hiver, lorsqu’il gèle et que l’air est sec, ses propriétés conductrices s’amenuisent. L’électricité statique a alors tendance à s’accumuler sur une plus longue période. La décharge, quand elle se produit n’en est que plus forte.