En France les automobiles sont de plus en plus vieilles. C’est en tous cas le constat fait par l’organisme technique central (OTC) qui supervise le fonctionnement du contrôle technique en France. En 2017 le nombre de contre-visites a en effet sensiblement augmenté. De 17,64% en 2016 il est passé à 18,56% l’année dernière. Une hausse qui ne devrait pas manquer de se poursuivre cette année avec le contrôle technique renforcé mis en place à compter du mois de mai 2018.
17 millions de voitures particulières ont passé le contrôle technique en 2017
Le contrôle technique est obligatoire pour tous les véhicules dès leur quatrième année. Cet examen complet de l’automobile doit actuellement être réalisé tous les deux ans. Il nécessite parfois une contre-visite lorsque des réparations sont à effectuer.
En 2017 sur 17 millions de véhicules particuliers examinés, 18,56% ont été soumis à une seconde visite obligatoire. Selon le « Bilan 2017 du Contrôle technique des véhicules légers » le parc auto en France est vieillissant. L’age moyen des voitures et petits utilitaires contrôlés est ainsi en constante progression depuis 2013 avec 11,99 ans. De quoi logiquement conduire à la multiplication des défaillances techniques plus ou moins importantes.
Toutefois selon les départements le taux de contre-visites n’est pas le même. De 9,7% dans le Val-D’oise on passe à 15,95% dans la Loire, 17,5% dans le Pas-de-Calais et même 18,39% dans le Doubs ou encore 20,44% dans le Maine-et-Loire.
Les principales causes de contre-visite
Des pneus trop usés, déchirés ou encore un demi-train avant mal réglé représentent 10% des motifs de contre-visite. Les défauts de fonctionnement des feux stop ou des feux de croisement reviennent également assez souvent, suivis par la maintenance du système de freinage. Les contrôles pollution sont aussi plus difficiles à réussir à mesure que le véhicule prend de l’age.
Un contrôle technique plus sévère en 2018
Mais que penser de cette hausse alors qu’au mois de mai 2018 un contrôle technique renforcé entrera en vigueur ? Avec des points de contrôle en plus grand nombre et l’ajout de « défaillances critiques » pouvant entraîner l’immobilisation du véhicule, nul doute que les chiffres devraient exploser cette année.
Ce contrôle technique plus long et plus complexe devrait aussi être plus coûteux. Avec des frais annuels déjà relativement élevés selon les régions et les modèles, les difficultés ne font sans doute que s’annoncer.
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